Interrogé sur TF1, dimanche 22 mai, Nicolas Sarkozy a réagi aux résultats électoraux en Autriche, où l’extrême droite et les Verts sont à égalité après le deuxième tour de l’élection présidentielle, en disant que la France n’était pas à l’abri d’un tel futur politique.

Ce qui, selon lui, montre l’importance d’une différenciation entre « la droite » et « la gauche » et d’un « débat, frontal parfois, approfondi pour que les gens puissent choisir ».

« Ce qui se passe en Autriche, si le débat politique français ne réagit pas, si l’alternance ne se fait pas autour d’idées fortes où chacun défend ses convictions sans l’obsession de ressembler à tous, c’est ce qui peut arriver ».

Pour l’ancien président et actuel dirigeant du parti Les Républicains, la faute en incombe aux grandes coalitions, qui gouvernent habituellement en Autriche ou en Allemagne. Les sociaux-démocrates du SPÖ et les conservateurs chrétiens de l’ÖVP, qui dominaient la vie politique autrichienne depuis 1945, ont été éliminés dès le premier tour de ce scrutin.

« Ca fait je crois dix ans qu’en Autriche comme en Allemagne, il y a une grande coalition au pouvoir, c’est-à-dire un mélange entre la droite et la gauche. Quand il n’y a plus de droite et quand il n’y a plus de gauche, eh bien les extrêmes en profitent.
Quoi qu’il arrive en Autriche, ça renvoie à la situation de notre pays : quand la gauche et la droite ne débattent pas, quand elles se ressemblent, quand la pensée unique occulte le débat, quand toute phrase sur un sujet ou une préoccupation des Français devient objet de polémique ».