Le personnel de sécurité du Stade de France contrôlant les supporters marseillais, le 21 mai 2016. | FRANCK FIFE / AFP

La Fédération française de football (FFF) a annoncé, lundi 23 mai, qu’elle ouvrait une procédure disciplinaire contre l’Olympique de Marseille et le Paris-Saint-Germain après les incidents lors de la finale de la Coupe de France le 21 mai. L’instance « condamne les comportements inacceptables de certains prétendus supporteurs marseillais et parisiens », a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Lors de ce match qui avait lieu au Stade de France, sept mois après les attentats de novembre qui avaient notamment visé les abords de l’enceinte sportive, plusieurs débuts d’incendies ont été constatés dans les tribunes, où des fumigènes, des casques de motos, des bouteilles en verre et des tuyaux en PVC avaient été introduits, malgré les dispositifs de sécurité.

Un test avant l’Euro 2016

Avec près de 80 000 spectateurs et deux équipes rivales aux supporteurs parfois violents, la finale de samedi était l’affiche idéale pour tester l’efficacité du dispositif de sécurité exceptionnel déployé autour du Stade de France, où se tiendront sept matchs de l’Euro 2016 dont le match d’ouverture du 10 juin.

Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé lundi que ces « dysfonctionnements » seront corrigés « sans tarder ». Il a promis à l’avenir de « garantir la fluidité de l’entrée des supporteurs dans les enceintes sportives, de fiabiliser les contrôles de sécurité par les sociétés de sécurité privées et de sécuriser les sorties de match ».

Ces mesures s’appliqueront également dans les fan-zones, a-t-il précisé, qui prévoient d’accueillir 7 millions de visiteurs dans les dix villes hôtes pendant l’Euro (10 juin-10 juillet). Celle de Paris, au Champ-de-Mars, pourra recevoir jusqu’à 92 000 personnes.

Attroupements et interpellations

Le président du comité d’organisation de l’Euro 2016, Jacques Lambert, a de son côté précisé que le dispositif de sécurité du stade samedi « n’était pas une répétition générale » de celui prévu pour l’Euro 2016.

« Notre dispositif de sécurité, celui que nous allons utiliser pour l’Euro, sera sur bien des points différents de celui qui était appliqué samedi soir. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous n’avons pas encore mis en place l’ensemble des dispositifs physiques ou l’ensemble des moyens humains qui seront utilisés pendant l’Euro. »

Outre les dysfonctionnements à l’intérieur du stade, la soirée de samedi a été émaillée de violences qui ont occasionné une trentaine d’interpellations et ont amené à un « usage démesuré des gaz lacrymogènes » à la sortie des spectateurs, selon un responsable de la sécurité.

« Nous avons dû faire face à un attroupement massif à une des portes d’entrée », à la sortie du RER B, qui a débordé les forces de l’ordre, a également déclaré le préfet de Seine-Saint-Denis, Philippe Galli, sur Europe 1.