Les négociations entre direction et syndicats de la SNCF sur l’organisation du travail des cheminots n’ont pas abouti vendredi, et les discussions vont se poursuivre d’ici au 6 juin, date à laquelle l’entreprise compte proposer un projet d’accord, a-t-on appris de source proche du dossier.

La direction et les syndicats de cheminots ont négocié toute la journée de vendredi, sans aboutir, alors que les quatre syndicats représentatifs de la SNCF (CGT, SUD-Rail, UNSA et CFDT) ont déposé des préavis de grève reconductibles à partir de mardi soir. Selon une source proche du dossier, « les conditions ne sont pas encore remplies » pour que ces syndicats lèvent leurs préavis, notamment en ce qui concerne les règles de repos périodiques, l’un des gros points de blocage. Un prochain rendez-vous a été fixé le 6 juin, date à laquelle la SNCF va proposer un projet d’accord complet sur l’organisation du temps de travail.

Préavis de grève reconductibles

A l’approche de l’Euro de football, qui démarre le 10 juin et dont la SNCF est le transporteur officiel, les quatre syndicats ont déposé des préavis de grève reconductibles pour peser sur ces négociations. La CGT-Cheminots et SUD-Rail y ont joint des revendications liées à la loi travail.

Depuis mars, la SNCF est agitée par des grèves à répétition alors que le groupe renégocie son accord temps de travail, bientôt caduc. Dans le même temps, les cheminots redoutent une dégradation de leurs conditions de travail à l’occasion de la remise à plat du cadre social cheminot, ultime mesure de la loi ferroviaire d’août 2014, qui permettra, à terme, l’ouverture du marché à la concurrence,

Les syndicats de la SNCF se battent pour que les règles sociales qui s’appliqueront à l’avenir aux concurrents de la compagnie nationale, à travers le décret de base et la convention nationale, soient le plus près possible des leurs, actuellement en cours de discussion au sein de la SNCF.