Manuel Valls a défendu, mercredi 15 juin sur France Inter, l’action du renseignement et de l’antiterrorisme en France après l’assassinat d’un policier et de sa compagne lundi soir, affirmant qu’il n’y avait eu ni « négligence » ni « manque de discernement » dans le suivi du tueur de Magnanville.

Le premier ministre a de nouveau écarté l’idée de centres de rétention pour les personnes radicalisées n’ayant pas été condamnées, portée par la droite, qui affaiblirait la lutte contre le terrorisme. « Vouloir confondre mesures de surveillance et mesures d’enfermement est dangereux », a-t-il encore affirmé.

Sous surveillance

Larossi Abballa, l’auteur du double meurtre du couple de fonctionnaires de police, avait déjà été condamné à trois ans de prison dont six mois avec sursis en 2013 pour terrorisme. Surtout, il était récemment apparu dans une enquête ouverte, avec commission rogatoire internationale, sur un homme parti en Syrie. Il faisait, en outre, l’objet d’une fiche S (pour « sûreté de l’Etat ») et avait été mis sur écoute.

Des « interceptions téléphoniques et géolocalisations », mises en place « sur plusieurs lignes téléphoniques n’avaient pas permis à ce jour de déceler le moindre élément » sur « la préparation et un passage à l’acte violent », a détaillé mardi le procureur de la République de Paris, François Molins.

Mardi, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait estimé que la seule « vraie solution » pour empêcher ces actes, était de « donner aux services de renseignement les moyens leur permettant de fonctionner », rappelant que 9 000 postes avaient déjà été créés.