Les journalistes se considérant victimes de violences policières doivent porter plainte, a déclaré lundi le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, au cours d’une rencontre avec des représentants de la profession, assurant que les procédures seraient suivies de près.

« Bernard Cazeneuve a [...] assuré qu’il n’y aurait pas de lacunes dans le traitement de ces cas-là », a rapporté Xavier Debontride, coprésident du Club de la presse de Bretagne, qui avait obtenu un rendez-vous avec le ministre après les incidents de jeudi. Un journaliste de France 3 et un photographe indépendant couvrant une manifestation à Rennes avaient reçu des coups de matraque de la part des policiers.

Le ministre a précisé qu’il allait « saisir l’IGPN », l’Inspection générale de la police nationale, à chaque fois qu’il aurait connaissance d’un « fait répréhensible », a expliqué Christophe Pauly, représentant la CFDT à la réunion aux côtés des syndicats SNJ, SNJ-CGT et de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Les syndicats avaient dénoncé vendredi le traitement au cours des manifestations des journalistes, devenus selon eux des « cibles privilégiées » des forces de l’ordre.