L’incendie s’est produit non loin de la place de la République, en marge d’un rassemblement pour dénoncer la « haine antiflics ». | CYRIELLE SICARD / AFP

Un sixième suspect a été arrêté, mercredi 8 juin dans la soirée à Paris, dans l’enquête sur l’attaque d’une voiture de police, incendiée le 18 mai dans la capitale par des manifestants alors que deux agents étaient à l’intérieur.

Cet homme, un Français de 39 ans, a été interpellé dans le métro et placé en garde à vue.

Cinq suspects sont déjà mis en examen dans cette affaire, notamment pour tentative de meurtre sur policier, destruction et violences en bande organisée. Proches de la mouvance antifasciste, ils reconnaissent leur présence sur les lieux mais contestent avoir pris part aux violences.

Trois d’entre eux, dont un Américain, ont été placés en détention provisoire. Deux autres suspects restent libres sous contrôle judiciaire.

Fumigène

L’incendie de la voiture s’était produit non loin de la place de la République, où se tenait un rassemblement de policiers à l’appel de leurs syndicats pour dénoncer la « haine antiflics ». Des contre-manifestants avaient été repoussés par les forces de l’ordre et un groupe avait pris la direction du canal Saint-Martin, jusqu’à ce qu’il croise cette voiture de police.

Sur les images des vidéos qui ont tourné en boucle sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes cagoulées attaquent tour à tour la voiture, l’un brisant une fenêtre, un autre frappant un policier à l’intérieur, un autre encore cassant la vitre arrière à l’aide d’un plot métallique. Enfin, un individu lance un fumigène allumé dans la voiture, provoquant un embrasement et forçant un policier et sa collègue, légèrement blessés, à en sortir.

Aucun des mis en examen n’est à ce stade soupçonné d’avoir lancé le fumigène.

Une vidéo montre l’assaut contre la voiture de police incendiée à Paris
Durée : 01:15

Les suspects ont été identifiés grâce à un témoignage anonyme. Mais il s’est avéré être celui d’un policier infiltré sur place, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur. Les avocats des mis en examen dénoncent une enquête déloyale et sans preuves.