Les mémoires des deux boîtes noires de l’Airbus d’EgyptAir qui s’est abîmé en Méditerranée il y a un mois ont été « endommagées » et seront envoyées la semaine prochaine en France pour être réparées, a annoncé jeudi 23 juin au soir la commission d’enquête égyptienne.

Seules les analyses des enregistreurs de vol pourront permettre de connaître les causes de l’accident de l’A320 qui est tombé en mer avec soixante-six personnes à bord, dont quarante Egyptiens et quinze Français, après avoir soudainement disparu des écrans radar.

« Les mémoires des deux enregistreurs de vol ont été endommagées », précise la commission dans un communiqué :

« La commission d’enquête se rendra en France la semaine prochaine avec les circuits électriques des deux boîtes noires pour les faire réparer dans les laboratoires du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) et éliminer les dépôts de sel. »

Une fois réparées, les mémoires seront « rapportées au Caire pour que soit effectuée l’analyse des données dans les laboratoires du ministère de l’aviation civile », poursuit le communiqué.

Alertes automatiques deux minutes avant sa chute

Le Cockpit Voice Recorder (CVR), qui contient les conversations dans le cockpit, et le Flight Data Recorder (FDR), qui enregistre tous les paramètres de vol, ont été repêchés « en morceaux » la semaine dernière par le John Lethbridge, un navire de la compagnie française Deep Ocean Search (DOS).

L’hypothèse de l’attentat, initialement privilégiée par l’Egypte, a cédé du terrain au profit de celle de l’incident technique : des alertes automatiques avaient en effet été émises par l’appareil deux minutes avant sa chute, signalant de la fumée dans le cockpit et une défaillance de l’ordinateur gérant les commandes.

Par ailleurs, le communiqué de la commission d’enquête égyptienne annonce qu’« une équipe de médecins légistes français rejoindra des collègues égyptiens pour participer aux opérations de récupération des morceaux de corps humains » dans la zone où l’appareil s’est abîmé.