Le mùatch Italie Irlande à Lille, le 22 juin. | Pascal Rossignol / REUTERS

La République d’Irlande vit sur un nuage depuis mercredi soir et une qualification pour les huitièmes de finale de l’Euro acquise à la faveur d’une victoire historique sur l’Italie (1-0). « La vita é bella », écrit The Irish Times, en italien dans le texte, et Robbie Brady, buteur providentiel, « est entré dans le folklore sportif irlandais lors d’une nuit transcendantale pour l’équipe de football irlandaise ». 

La France, son adversaire dimanche à Lyon, est prévenue : les Irlandais ne comptent pas s’arrêter là. « Allez, on va battre la France ! », titre à présent le journal irlandais The Herald, qui assure que « personne ne peut dire jusqu’où cette aventure ira » maintenant que l’équipe nationale « s’est débarrassée de ses doutes et s’est lavée de ses pêchés ».

Les Bleus sont prenables

The Irish Independent, lui, préfère souligner les performances médiocres des Bleus lors du premier tour pour trouver de l’espoir avant cette confrontation.

La France a eu beaucoup de mal à terminer en tête d’un groupe relativement faible comprenant la Suisse, l’Albanie et la Roumanie. Peut-être que cette irrégularité est due au fait que l’équipe n’a joué aucun match de compétition depuis la dernière Coupe du Monde ou, possiblement, cela peut être la preuve d’un malaise plus significatif. »

Le journal reconnaît cependant que la France « héberge quelques-uns des acteurs les plus formidables du continent, que les hommes en vert devront réussir à neutraliser ».

Pour The Irish Post, le constat est clair : « Nous n’avons rien à perdre à ce stade », alors que la France « doit approcher ce match avec méfiance en raison de son statut d’ultrafavori ». Mais le quotidien préfère jouer carte sur table et prévient : « Il faut se préparer en priorité aux tirs au but et établir une stratégie claire sur qui va les tirer. » Les Irlandais ne visent pas le 3-0, pas plus qu’une quelconque revanche.

La main de Henry en 2009, « de l’histoire ancienne »

Car pour l’Irlande, la main de Thierry Henry, qui avait contribué à les éliminer en barrages de la Coupe du Monde 2010, « c’est fondamentalement de l’histoire ancienne », insiste The Irish Times. « On avait arrêté de s’en plaindre, mais pas loin de sept ans plus tard le nom de Thierry Henry se retrouve de nouveau sur toutes les lèvres », s’étonne le quotidien irlandais, pour qui il s’agit avant tout d’un débat franco-français.

Quelle surprise de voir le niveau d’intérêt que ce sujet a suscité dans les médias français juste après la fin de notre match contre l’Italie. De nombreux journaux ont mentionné l’opportunité pour l’Irlande de se venger mais on se demande si cette notion a ne serait-ce que traversé l’esprit des joueurs de Martin O’Neill. »

Pour passer en quarts de finale, ces derniers pourront compter sur leur « Green Army », leur cohorte de supporteurs qui égaye les rues françaises depuis le début de l’Euro. « Ce n’est un secret pour personne, la France est tombée amoureuse de notre tapage et de nos chants », s’amuse The Irish Times, avant de prévenir : « Cela pourrait vite changer. »

Euro 2016 : les Irlandais, palme d'or des supporters les plus sympas
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