Aron Gunnarsson et ses coéquipiers islandais ont éliminé l’Angleterre lundi à Nice. | BERTRAND LANGLOIS / AFP

Les Strakarnir okkar (« nos garçons ») ont décroché, lundi soir à Nice, face à l’Angleterre (2-1), une qualification historique. Présente pour la première fois dans un grand tournoi, l’équipe d’Islande ne peut plus désormais être considérée comme une surprise.

Après avoir accroché le Portugal et la Hongrie, et battu l’Autriche et l’Angleterre, elle se dresse sur la route des Bleus, dimanche 3 juillet, au Stade de France. Après avoir célébré la victoire de son équipe, le président de la Fédération islandaise de football, Geir Thorsteinsson, revient pour Le Monde sur ce parcours fantastique.

L’Islande est considérée depuis le début comme la surprise de cet Euro. Une surprise qui dure en est-elle encore une ?

Pour nous, ce n’est, en tout cas, pas une surprise. Depuis le début et avant ce huitième contre l’Angleterre, j’étais très confiant. Nous étions prêts. Ce premier match dans une compétition officielle contre l’Angleterre était un rêve pour nous (deux matchs amicaux en 1982 et 2004). Nous n’étions pas nerveux.

Peut-on comparer l’Islande au Danemark qui avait déjoué tous les pronostics en 1992 pour devenir champion d’Europe ?

Sur certains points, je pense que cela peut être comparé. Mais c’est le cas de la Grèce aussi en 2004 (championne d’Europe au Portugal). Si nous avons un style de jeu unique, l’esprit est peut-être similaire.

Quel est le style de jeu de l’Islande ?

Chaque joueur est concerné, chaque joueur participe et sait parfaitement ce qu’il doit faire. L’équipe travaille dur sur le terrain. Les fondations de notre jeu sont solides. Nos lignes défensives se voient. On essaie de garder le ballon et de le remonter rapidement. On s’est d’ailleurs améliorés à ce niveau depuis le début de l’Euro. Il n’y a rien de neuf mais ça fonctionne parfaitement.

Après un Euro déjà réussi, craignez-vous une décompression face à la France en quarts de finale, dimanche ?

Je ne pense pas. Nous sommes déjà concentrés sur ce rendez-vous. Jouer un quart de finale, le premier de notre histoire, au Stade de France, contre le pays organisateur, la motivation est déjà toute trouvée. L’équipe de France est une grande équipe, c’est un honneur de la rencontrer. Nous irons à Paris pour faire de notre mieux. Tout le monde connaît désormais notre façon de jouer. Nous jouerons comme on sait le faire.

Euro 2016 : la victoire de l’Islande contre l’Angleterre vue de Reykjavik
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