A Londres, le 26 juin. | ODD ANDERSEN / AFP

Quatre jours après la décision prise par les Britanniques de quitter l’Union européenne (UE), les réunions vont s’enchaîner à un rythme soutenu toute cette semaine au Royaume-Uni et en Europe. Personne, à Londres, Bruxelles, Paris ou Berlin, ne peut dire pour le moment comment, dans quel délai et sous quelles conditions le divorce se fera.

  • David Cameron réunit ses ministres

En pleine tempête post-Brexit, le premier ministre britannique David Cameron réunit lundi 27 juin son conseil des ministres et les députés reprennent leurs travaux. Les premiers mots de M. Cameron depuis qu’il a annoncé vendredi sa démission – qui ne sera effective qu’à l’automne – seront scrutés de près, alors que son parti conservateur est en proie aux divisions.

  • Réunion en pleine tourmente pour le Labour de Jeremy Corbyn

Le parti travailliste est lui aussi en pleine tourmente. Son leader Jeremy Corbyn est très critiqué en interne mais a assuré dimanche qu’il ne démissionnerait pas. La crise ouverte au sein du principal parti de l’opposition a éclaté lorsqu’il a limogé Hilary Benn, l’un de ses adversaires au sein du parti. Dans la foulée, onze responsables du Labour ont démissionné dimanche en signe de protestation. Une réunion houleuse attend M. Corbyn lundi en fin de journée, lors de laquelle pourrait être examinée une motion de défiance à son encontre.

  • Angela Merkel reçoit Donald Tusk, François Hollande et Matteo Renzi

A l’extérieur, l’Union européenne, encore sous le choc, commence à s’impatienter et voudrait que la procédure de divorce s’engage rapidement, mais Londres compte prendre son temps.

Pour discuter des conséquences du Brexit, la chancelière allemande, Angela Merkel, doit recevoir lundi à Berlin le président du Conseil européen, Donald Tusk, puis le président français, François Hollande, et le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.

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  • Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements à Bruxelles dès mardi

En plus de ses affaires internes, le Royaume-Uni doit gérer les demandes pressantes des dirigeants et responsables de l’UE d’accélérer un divorce dont M. Cameron veut laisser la gestion à son successeur, lequel sera nommé début octobre lors du congrès du parti.

Mais alors que Martin Schulz, le président du Parlement européen, a exhorté dimanche M. Cameron à entamer la procédure de sortie de l’UE dès mardi à Bruxelles, où démarre un sommet des chefs d’Etat et de gouvernements européen de deux jours, une source officielle européenne a déclaré que ce ne serait pas le cas.

« Nous nous attendons à ce que Cameron présente les résultats du référendum », mais « nous ne nous attendons pas, à ce stade, à ce que Cameron déclenche l’article 50 », la clause du traité de Lisbonne qui enclenchera la sortie du Royaume-Uni de l’UE, a assuré cette source.

Signe d’une nouvelle époque pour l’UE, les dirigeants européens se réuniront mercredi pour la première fois à vingt-sept, sans le premier ministre britannique.

  • John Kerry à Bruxelles puis à Londres

Bouleversant son agenda, le secrétaire d’Etat américain John Kerry se rend lundi à Bruxelles pour des entretiens avec la représentante de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, avant de s’envoler pour Londres où il doit rencontrer le ministre britannique des affaires étrangères, Philip Hammond.

En visite dimanche à Rome, M. Kerry a reconnu que les Etats-Unis auraient préféré que les Britanniques prennent une « autre direction ». Washington redoute particulièrement l’impact du Brexit sur la croissance mondiale et des secousses sur les marchés financiers.