Le sénateur Tim Kaine. | Pablo Martinez Monsivais / AP

Depuis que la voie vers l’investiture s’est dégagée pour Hillary Clinton, la question se pose de connaître le colistier de l’ancienne secrétaire d’Etat sur le ticket démocrate pour l’élection présidentielle américaine du 8 novembre. Chacun y va de son pronostic : sera-ce la sénatrice Elizabeth Warren, son collègue Tim Kaine ou le secrétaire au logement et au développement urbain de l’administration Obama, Julian Castro ?

Politico, le Washington Post et Vox explorent quelques pistes, des plus évidentes aux plus exotiques.

  • Tim Kaine

Le sénateur démocrate de Virginie, ancien maire de Richmond et ancien gouverneur de l’Etat, avait aussi été considéré comme un possible colistier de Barack Obama en 2008.

Il est vu comme un centriste chez les démocrates et met aussi souvent l’accent sur la nécessité de travailler avec les républicains pour négocier des accords afin de faire avancer les choses au Congrès.

« Les habitants de Virginie veulent que nous dépassions les clivages partisans », avait-il expliqué au Washington Post en 2014. Le mieux est « d’afficher fièrement qui l’on est et ce que l’on est », pour ensuite « travailler ensemble » avec l’autre parti, avait-il expliqué.

Il a annoncé son soutien à Hillary Clinton en mai 2014. Son gros défaut, qu’il a reconnu, dimanche 26 juin, lors de l’émission Meet The Press : « Je suis ennuyeux. »

Le sénateur Tim Kaine. | Pablo Martinez Monsivais / AP

  • Elizabeth Warren

La sénatrice démocrate du Massachusetts, figure de l’aile gauche du parti, ferait une bonne candidate, car elle a la dent dure contre le candidat républicain, Donald Trump : elle s’est d’ailleurs récemment lancée dans une campagne d’invectives sur Twitter contre ce dernier.

Elizabeth Warren n’a apporté son soutien à l’ancienne secrétaire d’Etat qu’au dernier moment (le 10 juin). | Nick Wass / AP

Son positionnement la rapproche de Bernie Sanders, le rival de Hillary Clinton dans la course à l’investiture démocrate, et pourrait attirer les partisans du sénateur du Vermont.

Mais elle n’a apporté son soutien à l’ancienne secrétaire d’Etat qu’au dernier moment (le 10 juin). Elle n’a pas une relation de qualité avec Hillary Clinton avec qui elle devait faire, lundi 27 juin, campagne pour la première fois, à Cincinnati, dans l’Ohio, un des Etats charnières de l’élection de 2016.

  • Julian Castro

L’ancien maire de San Diego (de 2009 à 2014) est un allié proche de Hillary Clinton. Aujourd’hui secrétaire au logement et au développement urbain de Barack Obama, Julian Castro, qui est issu de l’immigration mexicaine, sert de relais auprès de la communauté hispanique. Il a aussi pour lui sa relative jeunesse (41 ans), jeunesse avec laquelle Hillary Clinton a du mal à entrer en contact.

Julian Castro, qui est issu de l’immigration mexicaine, sert de relais pour la candidate auprès de la communauté hispanique. | Eric Gay / AP

Mais il est relativement inconnu, si l’on fait l’impasse sur son discours enflammé lors la convention d’investiture de 2012.

  • Sherrod Brown

A 63 ans, le sénateur de l’Ohio, qui est classé « à gauche », libéral, plus protectionniste que la candidate sur les questions commerciales, fait figure de candidat potentiel. Son style bourru, brusque, compléterait bien celui de la candidate.

Il représente un Etat charnière (« swing state »), mais sa présence sur le ticket de la candidate démocrate permettrait au gouverneur républicain de l’Ohio (John Kasich), de désigner son successeur au Sénat pour les deux ans restants de son mandat.

  • Amy Klobuchar

La sénatrice du Minnesota pourrait être choisie par Hillary Clinton si cette dernière voulait sélectionner : a) une femme, b) une femme qui n’est pas Elizabeth Warren.

Elle représente le Midwest, où certains Etats, comme l’Ohio, seront importants dans la campagne de cet automne.

Parmi les autres noms reviennent ceux de Cory Booker (sénateur du New Jersey) et de Tom Perrez (actuel secrétaire au travail).