Parties à 24, elles ne sont plus que 8 équipes en lice pour remporter la Coupe d’Europe des nations. Quatre matchs partout et 360 heures de jeu (sauf pour la Pologne, qui émarge à 390, avec sa prolongation contre la Suisse), de quoi établir des statistiques des huit équipes encore en course depuis le début de la compétition.

Après avoir étudié les matchs de préparation, il était temps de comparer les performances des quarts-de-finalistes : succès face au gardien, possession, défense, etc. Si certaines comme l’Allemagne semblent dominer largement, d’autres – tels les Islandais – semblent être d’une efficacité moins évidente, notamment devant les buts adverses.

Les notes sur 10 présentées ici ont été établies à partir de la comparaison entre les 8 équipes présentes en quart de finale. Ainsi, avec la meilleure possession – 64 % –, les Allemands ont 10/10, avec la moins bonne – 35 % –, les Islandais obtiennent 1/10.
Pologne - Portugal

Jeudi 30 juin, Marseille (Bouches-du-Rhône), 21 heures

Le premier quart de finale oppose deux des équipes au parcours le moins flamboyant de cet Euro. La Pologne s’est qualifiée en n’ayant inscrit que trois buts en quatre matchs (plus mauvaise attaque), le Portugal en n’ayant remporté qu’une seule rencontre (plus mauvais bilan comptable). De toutes les équipes encore en lice, la Pologne est par ailleurs celle qui tire le moins souvent (12 frappes cadrées, deux fois moins que le Portugal), a le moins de réussite (il lui faut en moyenne 20 frappes pour marquer un but), mais sa défense est très solide (un seul but encaissé). Le Portugal affiche au contraire le profil d’une équipe joueuse et offensive (74 tirs tentés, troisième meilleur total de cet Euro) mais à la défense spongieuse (4 buts encaissés, plus mauvais bilan des quart-de-finalistes).

2 4 6 8 10 précision buts par tir attaque défense passes domination

 Portugal
 Pologne

Pays de Galles - Belgique

Vendredi 1er juillet, Villeneuve-d'Ascq (Nord), 21 heures

Si, sur le papier, l’affiche n’a pas le prestige d’un Italie-Allemagne, côté statistiques, la rencontre réunit rien de moins que les deux meilleures attaques de l’Euro. La Belgique est pour l’instant la sélection la plus offensive de la compétition, quel que soit le chiffre considéré : le plus grand nombre de frappes (84), de tirs cadrés (31), ou encore de buts (8). Mais avec 7 réalisation, les dragons gallois la suivent de près. S’ils frappent presque deux fois moins souvent (44 fois depuis le début du tournoi), ils se montrent en revanche d’une efficacité chirurgicale (ils marquent une fois tous les 6 tirs environ, deuxième meilleur ratio après l’Islande).

2 4 6 8 10 précision buts par tir attaque défense passes domination

 Pays de Galles
 Belgique

Allemagne - Italie

Samedi 2 juillet, Bordeaux (Gironde), 21 heures

L’Espagne a été éliminée par l’Italie 2-0 en huitièmes de finale, mais son style vit encore… du côté de la sélection allemande, qui a adopté le football de possession de la Roja. Les chiffres le vérifient : plus grand nombre de passes réussies (91 %), meilleure possession de balle (64 %), et fatalement, à force de priver l’adversaire de ballon, meilleure défense (0 but encaissé). En contraste, l’Italie pratique un jeu direct, laisse plutôt le ballon à l’adversaire (47 % de possession), défend bien (un seul but encaissé), frappe peu (seulement 35 tirs, plus bas total après l’Islande), mais fait souvent mouche (elle marque tous les 7 tirs, troisième meilleure moyenne de l’Euro).

2 4 6 8 10 précision buts par tir attaque défense passes domination

 Allemagne
 Italie

France - Islande

Dimanche 3 juillet, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), 21 heures

Il serait aisé d’écrire que l’affiche la plus inattendue des quarts de finale opposera l’une des équipes les plus offensives à la sélection qui défend le mieux. Ce serait vrai : la France, 6 buts, est la troisième meilleure attaque de cet Euro, tandis que l’Islande a le taux de possession de balle le plus bas (35 %). Mais surtout, le match mettra aux prises le chat noir de cette compétition, les Bleus, qui ont déjà touché cinq fois les montants (soit deux fois de plus que l’Allemagne), à la sélection affichant la réussite la plus insolente (l’Islande marque en moyenne tous les 5 tirs, là où il en faut en moyenne 12 pour la France).

2 4 6 8 10 précision buts par tir attaque défense passes domination

 France
 Islande