Manuel Valls s’est félicité de la victoire du « oui » au référendum. | CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Manuel Valls a salué dimanche 26 juin la victoire du « Oui » lors du référendum sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et prévenu que les occupants illégaux du terrain devraient « partir » d’ici le début des travaux à l’automne.

« L’autorité de l’Etat et les lois de la République s’appliqueront à Notre-Dame-des-Landes comme partout ailleurs dans le pays », assure le premier ministre dans un communiqué, ajoutant que « ce nouvel aéroport est une chance pour ce territoire et ses habitants ».

Le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, ancien maire socialiste de Nantes, avait plus tôt salué le vote des électeurs de Loire-Atlantique en faveur de la construction de l’aéroport.

Jean-Marc Ayrault, domicilié à Nantes, est le seul membre du gouvernement à avoir pu participer à la consultation du dimanche 26 juin. | LOIC VENANCE / AFP

« C’est un vote clair, sur un projet qui a fait l’objet de tant de contestation, donc je crois qu’aujourd’hui, le message qu’on peut dire c’est : respect du vote des électeurs de Loire-Atlantique” », a déclaré à l’ancien premier ministre, alors que le « oui » l’a emporté avec plus de 55 % des voix lors de la consultation organisée dimanche dans le département.

« Maintenant que le résultat est là, que la participation est très significative et très forte et que le résultat est net, la moindre des choses est de respecter le vote des citoyens », a ajouté M. Ayrault, partisan de longue date du transfert de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, situé au sud de Nantes, vers le site de Notre-Dame-des-Landes, à une vingtaine de kilomètres au nord de l’agglomération.

« Nous n’allons pas cesser pour autant d’habiter, cultiver et protéger ce bocage »

« C’est la victoire du développement, de l’emploi, la défaite des zadistes », a pour sa part commenté le président du conseil régional des Pays de la Loire, Bruno Retaillau. De son côté, le président de la Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet, a demandé au premier ministre Manuel Valls « d’engager les travaux dès l’automne. » « La démocratie a parlé, le vote des habitants de la Loire-Atlantique doit être reconnu et respecté », a-t-il ajouté.

Les partis politiques locaux se sont également exprimés, comme le Modem.

« Le Mouvement Démocrate 44 souhaite maintenant que les travaux commencent dans le calme, dans le respect des lois et de la volonté exprimée démocratiquement ce 26 juin. »

La coordination des opposants au projet de transfert n’en démord pas. « Il n’y aura pas d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes », ont-ils clamé dans la soirée.

« Nous savons que les attaques du gouvernement et des pro-aéroport vont se renforcer. De notre côté, nous n’allons pas cesser pour autant d’habiter, cultiver et protéger ce bocage. »

De son côté, l’eurodéputé Europe-Ecologie-Les-Verts Yannick Jadot a dénoncé un « résultat illégitime » et une « consultation biaisée ».