Geert Wilders et Marine Le Pen, le 16 juin 2015 à Bruxelles. | Virginia Mayo / AP

A peine annoncés les résultats du référendum britannique, en faveur du « Brexit », les réactions européennes ne se sont pas fait attendre.

Au Pays Bas, le député d’extrême droite néerlandais Geert Wilders a réclamé vendredi un référendum sur une éventuelle sortie des Pays-Bas de l’Union européenne (UE). « Les Néerlandais ont le droit à un référendum aussi. Le Parti pour la liberté demande ainsi un référendum sur un “Nexit”, une sortie néerlandaise de l’UE », a-t-il déclaré dans un communiqué. En Italie, alors que le chef du gouvernement Matteo Renzi n’a toujours pas commenté les résultats du vote, Matteo Salvini, le leader du parti autonomiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord a été le plus prompt a réagir ce matin en saluant « le courage » des Britanniques : « Maintenant c’est à notre tour », écrit-il sur Twitter.

En France, Marine Le Pen, chef du Front national a salué une « victoire de la liberté ! » : « Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l’UE. » Alors qu’une déclaration du président de la République est attendue à 9 heures du matin, le ministre des affaires étrangères Jean-Marc
Ayrault estime que « l’Europe continue mais elle doit réagir et retrouver la confiance des peuples. C’est l’urgence».

En Allemagne, le ministre des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a estimé sur son compte Twitter, et en anglais, que le résultat du référendum en Grande-Bretagne marquait « un jour triste pour l’Europe et la Grande-Bretagne ». « Les nouvelles de ce matin en provenance de Grande-Bretagne sont une vraie désillusion. » Le président du Parlement européen Martin Schulz, a d’ores et déjà fait savoir qu’il allait s’entretenir avec la chancelière Angela Merkel pour éviter une « réaction en chaîne ».

Dans une déclaration à la télévision, le président du Parlement européen, le social-démocrate allemand, Martin Schulz, a affirmé de son côté qu’il allait «s’entretenir avec la chancelière Angela Merkel» afin d’«éviter» un effet domino. «La réaction en chaîne que les eurosceptiques célèbrent maintenant un peu partout n’aura absolument pas lieu», a-t-il affirmé. «Je ne suis pas choqué», a-t-il par ailleurs déclaré, ajoutant : « Nous nous étions préparés». «Nous respectons ce résultat mais la Grande-Bretagne a décidé de partir», a-t-il regretté.

Aux Etats-Unis, le président Obama se tient au courant de la situation et prévoyait de contacter le premier ministre David Cameron dans la journée.