Les réseaux sociaux sont régulièrement bloqués par les autorités turques. | Pixels/Lemonde.fr

Quelques heures après l’attentat à l’aéroport Atatürk d’Istanbul, qui a fait au moins 36 morts, les autorités turques ont décrété une interdiction de diffusion sur tous les médias des images de l’attaque pour éviter de « créer la panique et le chaos ». En parallèlle, de très nombreux utilisateurs de Facebook, Twitter et Instagram ont constaté de très importants ralentissements sur les réseaux sociaux dans le pays.

Les autorités turques procèdent régulièrement à des blocages partiels ou à des ralentissements intentionnels d’Internet après des attentats, pour éviter la diffusion d’images des tueries. En 2015, le gouvernement avait temporairement bloqué YouTube, Facebook et Twitter pour stopper la diffusion d’images de la mort de Mehmet Selim Kiraz, le procureur tué le 31 mars après prise d’otage au tribunal d’Istanbul.

Le « safety check » de Facebook activé

Ce nouveau blocage a provoqué de vives réactions, alors que Facebook venait d’activer sa fonctionnalité « Safety check », qui permet aux utilisateurs de signaler à leurs proches qu’ils sont bien en sécurité. Initialement conçu pour les catastrophes naturelles, c’est lors des attaques du 13 novembre à Paris et Saint-Denis qu’il a été déployé pour la première fois dans le cadre d’un attentat. Il a depuis été activé plusieurs fois, comme après les attentats de Bruxelles ou la fusillade d’Orlando, à la mi-juin.