La présidente Tsai Ing-wen a salué les soldats en partance pour l’île de Taiping. | STR / AFP

Un bâtiment de guerre taïwanais est parti mercredi 13 juillet pour la mer de Chine méridionale afin de « défendre le territoire maritime taïwanais ». Cette décision intervient au lendemain du jugement de la Cour permanente d’arbitrage de la Haye (CPA) dans le litige opposant la Chine et les Philippines. En déclarant infondées les revendications territoriales de la Chine dans la région, la CPA contrarie aussi les visées taïwanaises.

Taïwan administre Taiping, l’île principale de l’archipel disputé des Spratleys. Dans son jugement, la CPA estime que cette île n’est en fait « un rocher ». A ce titre, elle ne peut générer de zone économique exclusive, ce qui contrecarre les revendications de Taïwan sur les eaux avoisinantes.

« Jugement complètement inacceptable »

Le gouvernement taïwanais trouve ce jugement « complètement inacceptable » en plus de ne pas être légalement contraignant puisque la CPA n’avait pas invité officiellement Taïwan à participer à la procédure ni ne lui avait demandé son point de vue

La présidente Tsai Ing-wen a parlé aux soldats à bord de la frégate. « Notre mission va faire la preuve de la détermination du peuple taïwanais à défendre ses droits », a-t-elle dit avant de descendre du bâtiment.

La cour permanente d’arbitrage de la Haye, saisie par les Philippines pour trancher son différend territorial avec Pékin en mer de Chine méridionale, a estimé que la Chine n’avait aucun droit historique dans la région et qu’elle avait violé les « droits souverains » des Philippines.

Les Spratleys sont également revendiquées en tout ou partie par la Chine, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei.