La fête du 14 juillet qui étaient prévue à Istanbul dès mercredi 13 juillet, et le lendemain dans la capitale, Ankara, et la ville d’Izmir, a été annulée pour « des raisons de sécurité », a annoncé Muriel Domenach, la consule générale de France à Istanbul, première métropole de Turquie, frappée fin juin par un attentat à l’aéroport Atatürk.

Mme Domenach a écrit sur son compte Twitter :

Dans la foulée, les missions françaises en Turquie – ambassade de France à Ankara et consulat général – ont été fermées mercredi pour des raisons de sécurité, a annoncé l’ambassade de France.

L’annulation de la célébration de la fête nationale française dans les trois plus grandes villes de Turquie constitue une première, a-t-on expliqué de source consulaire.

« Menace sérieuse »

Peu avant, dans un e-mail adressé aux ressortissants français en Turquie, la consule générale évoquait plus précisément « des informations concordantes [qui] font état d’une menace sérieuse contre l’organisation de la fête nationale du 14 juillet en Turquie ». Et de préciser :

« Dans ce contexte et par mesure de précaution, nous avons pris la décision, en lien avec les autorités turques, d’annuler les célébrations du 14 juillet à Istanbul ce soir, comme à Ankara et à Izmir demain. »

Mme Domenach n’a pas souhaité fournir de précision sur la nature de la menace dans ce pays sur le qui-vive face à la menace terroriste, déserté par les touristes, et où les mesures de sécurité ont été renforcées.

La Turquie a été la cible le 28 juin d’un triple attentat-suicide qui a tué 47 personnes à l’aéroport international d’Istanbul et a été attribué par Ankara à l’organisation Etat islamique (EI), même s’il n’a pas été revendiqué.

Au total, 37 personnes, dont des ressortissants de Russie, de républiques d’Asie centrale ou d’Afrique du Nord, ont été accusées officiellement par la justice turque d’avoir des liens avec l’organisation djihadiste et l’attaque à l’aéroport Atatürk.

La Turquie a été visée depuis l’été 2015 par une série d’attentats meurtriers attribués à l’EI ou aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).