Rupture de ban au PS. Le député du Gard Patrice Prat a annoncé mardi 12 juillet sa décision de quitter le Parti socialiste et le groupe socialiste à l’Assemblée nationale.

L’élu, proche d’Arnaud Montebourg, explique sur son site vouloir être « cohérent sur toute la ligne » après avoir signé, à deux reprises, en mai et en juillet, des projets de motion de censure du gouvernement.

Pour une « recomposition politique »

M. Prat évoque le débat sur la déchéance de nationalité qui a « heurté [ses] convictions les plus profondes » et a « mis en lumière une dérive possible du pouvoir ». « Le feuilleton récent sur le projet de loi travail a fini par me persuader que nos points de vue étaient irréconciliables », écrit-il.

Le député plaide pour une « recomposition politique ». Mais « ce renouveau ne se fera pas depuis l’intérieur du Parti socialiste », qui « passe la majeure partie de son temps à gérer des carrières et des situations conflictuelles inextricables ».

Patrice Prat n’est pas le premier « frondeur » à quitter le PS : le député Pouria Amirshahi a pris la même décision au mois de mars, tout comme Philippe Noguès dès juin 2015.