Le peloton du Tour d’ira pas jusqu’au sommet du Mont Ventoux, comme initialement prévu. | BORIS HORVAT / AFP

Ce devait être le juge de paix de la première moitié de la Grande Boucle. Le « Géant de Provence », col mythique de l’histoire du Tour de France, est actuellement soumis à des conditions climatiques jugées dangereuses par Amaury Sports Organisation, la société qui gère la course de trois semaines. Au sommet du Ventoux, des rafales de vent dépassant les 100 km/h ont été recensées dans la journée du 13 juillet. Des rafales qui ne garantissent pas la sécurité des coureurs et du public. Les barrières de sécurité, disposées sur le bord de la route, ne résistaient pas au vent. L’étape sera réduite de 6,5 kilomètres et s’arrêtera au niveau du Chalet Reynard.

« Cette étape compte pour nous mais la sécurité des coureurs et des spectateurs sera assurée. La préfet du Vaucluse a fait une reconnaissance de l’ascension. La seule solution possible est de s’arrêter au Chalet Reynard. Ça n’aurait pas de sens d’aller plus haut. On ne peut pas jouer à quitte ou double et placer la ligne d’arrivée au dernier moment. La bagarre aura lieu sur les pentes les plus raides, sur la partie abritée. Nous avons pris une décision d’organisateur responsable », a déclaré Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France.

Une ascension qui demeure terrible

Même réduite, cette étape devrait faire des dégâts, parmi les favoris à la victoire finale du Tour. La première partie du mont Ventoux est celle qui comprend les pourcentages les plus élevés. L’ascension finale sera donc de 10 kilomètres, avec une pente d’environ 9 % de moyenne. « J’aime courir et j’aurais aimé aller au sommet du Ventoux, mais le plus important, c’est la sécurité des coureurs », a abondé dans le sens de l’organisateur, Christopher Froome, le maillot jaune.

Comme la veille, un peloton très réduit par les rafales de vent pourrait arriver au pied du mont Ventoux, et l’explication entre favoris devrait tout de même avoir lieu. Les différences pourraient d’ailleurs être effectuées avant même l’ascension. « S’il y a du vent de côté, ce n’est pas le mont Ventoux en soi qui va faire des dégâts, mais l’approche. Cent kilomètres avec du vent de côté, c’est intéressant. Ça va saigner dans le peloton, à mon avis ça peut être plus important que la montée jusqu’au Chalet Reynard », a ajouté Dave Brailsford, le directeur sportif de l’équipe Sky, de Christopher Froome.