Un homme regarde les carcasses des trains qui sont entrés en collision, mardi 12 juillet 2016, dans le sud de l’Italie. | ALESSANDRO GAROFALO / REUTERS

Le chef de l’une des deux gares entre lesquelles s’est produit l’un des accidents les plus graves survenus en Italie ces dernières années a reconnu son erreur, rapportent les médias italiens jeudi 14 juillet. L’accident ferroviaire, survenu mardi 12 juillet, a fait 23 morts dans le sud de l’Italie.

« C’est moi qui ai fait partir ce train, c’est moi qui ai levé le disque vert, il y avait de la confusion, les trains étaient en retard », a déclaré Vito Piccarreta, le chef de la gare d’Andria, cité par le quotidien La Stampa.

« Mais ce n’est pas seulement ma faute, tout le monde me jette la croix dessus, mais je suis moi aussi une victime. »
  • Que s’est-il passé ?

L’accident s’est produit mardi, lors d’une collision frontale entre deux convois qui se trouvaient sur la même ligne ferroviaire locale, entre les localités de Corato et Andria, dans la région des Pouilles, au sud de l’Italie.

Ce tronçon est constitué d’une voie unique sur laquelle un convoi ne peut s’engager que si les chefs de gare des deux villes se mettent téléphoniquement d’accord pour laisser passer un train dans une direction ou dans l’autre.

  • Quelles responsabilités ?

Dès mercredi, Massimo Mazzilli, maire de Corato, affichait sa certitude : « la responsabilité dans un événement pareil est sûrement attribuable à une personne, car cela n’aurait pas pu arriver autrement. »

Selon une reconstitution du quotidien La Stampa, trois trains, un de plus que d’habitude, auraient dû passer sur ce tronçon, allant de Corato vers Andria. Le deuxième train passé, le chef de gare d’Andria a commis l’erreur et fait partir le train à l’origine de la collision.

Mais le chef de gare de Corato, Alessio Porcelli, est lui aussi dans le collimateur de la justice car il aurait dû se rendre compte, grâce aux instruments dont il dispose, qu’un train arrivait en direction opposée de celui qui venait de quitter sa gare.

  • Les infrastructures en cause ?

Le parquet de Trani, en charge de l’enquête assure, selon les médias, que sa recherche de la vérité ne s’arrêtera pas au seul personnel des gares. Il compte aussi examiner les causes des retards accumulés dans la modernisation de ce tronçon, alors que les financements étaient disponibles.