Le nouveau ministre britannique des finances, Philip Hammond, à Londres, le 13 juillet. | OLI SCARFF / AFP

Le nouveau ministre britannique des finances, Philip Hammond, a annoncé, jeudi 14 juillet, qu’il n’y aurait pas de budget d’urgence dans l’immédiat face à la perspective du Brexit, au lendemain de sa nomination par la première ministre, Theresa May.

Interrogé par une journaliste de Sky News à la sortie de son domicile sur la possibilité d’un budget d’urgence, le nouveau chancelier de l’Echiquier a répondu :

« La première ministre a souligné qu’il y aurait une déclaration d’automne comme d’habitude, cet automne, et que nous étudierions attentivement la situation cet été. »

Son prédécesseur George Osborne, un fervent partisan du maintien dans l’Union européenne (UE), avait menacé à la mi-juin d’un éventuel budget d’urgence, marqué par une possible cure d’austérité supplémentaire, si les Britanniques décidaient de quitter l’UE lors du référendum du 23 juin.

La victoire du camp du Brexit passée, M. Osborne avait finalement indiqué que cette décision reviendrait au gouvernement qui remplacerait celui de David Cameron.

Une décision de politique monétaire très attendue

M. Hammond, qui a troqué le portefeuille des affaires étrangères contre celui des finances, n’a fourni aucune indication sur d’éventuelles modifications au budget initial présenté à la mi-mars par M. Osborne.

Ce dernier avait prévenu dans les jours suivant la victoire du Brexit que le prochain gouvernement serait contraint d’accroître la politique d’austérité. Il avait aussi jugé que l’objectif de retourner à un excédent budgétaire d’ici à 2020 devrait sans doute être abandonné.

M. Hammond a précisé qu’il allait « voir le gouverneur de la Banque d’Angleterre ce matin pour évaluer la situation ». La banque centrale va rendre à la mi-journée une décision de politique monétaire très attendue, sa première depuis la victoire du Brexit au référendum.

Interrogé sur l’attitude qu’il adopterait vis-à-vis de Bruxelles dans les complexes négociations de sortie du Royaume-Uni qui s’annoncent, M. Hammond s’est montré très prudent mais a insisté sur l’importance de maintenir un « accès au marché unique de l’Union européenne » pour la puissante industrie financière britannique.