Le projet TOR, l’ONG qui développe le logiciel du même nom, a nommé mercredi 13 juillet un nouveau conseil d’administration, quelques semaines après le départ de l’un de ses membres, accusé de viol et de harcèlement sexuel, des accusations qu’il nie fermement.

Le logiciel TOR permet de surfer sur Internet en masquant son identité et sans laisser de trace.

Les sept membres du conseil d’administration ont décidé de démissionner afin de « passer le témoin pour la deuxième décennie de la vie de TOR ». Ils ont notamment été remplacés par Matt Blaze, un universitaire reconnu spécialiste de la cryptographie, Bruce Schneier, expert de sécurité informatique et Biella Coleman une anthropologiste spécialiste des hackeurs.

Shari Steele, récemment nommée directrice du projet TOR, va désormais pouvoir se concentrer sur deux chantiers prioritaires :

  • Améliorer l’image du logiciel – très souvent associé au terrorisme et à la pédopornographie – en insistant sur son utilisation par des journalistes, des lanceurs d’alerte ou des internautes dans des pays où Internet est censuré.
  • Trouver d’autres sources de financement : la dépendance du projet TOR aux bourses gouvernementales nourrit régulièrement des accusations de collusion ou de manipulation.