Roland Polman

Le retour au calme à Juba, décrété par un cessez-le-feu entré en vigueur au soir du 11 juillet au Soudan du Sud, est fragile mais tient.

Les affrontements, qui ont fait plusieurs centaines de morts dans la capitale sud-soudanaise entre le 8 juillet et le 11 juillet, menacent de faire retomber le pays dans la guerre civile alors que ce jeune pays vient tout juste de fêter son cinquième anniversaire.

Au moins 36 000 personnes ont été déplacées, ont révélé mardi les Nations unies, en seulement quatre jours d’affrontements à Juba entre les forces loyalistes du président Salva Kiir et les fidèles du vice-président Riek Machar. Ces personnes – en majorité des femmes et des enfants – se sont réfugiées dans les sites de protection des civils de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss) et dans d’autres endroits de la capitale.

Soudan du Sud : « Ce n’est pas une guerre ethnique »
Durée : 05:51

Le conflit, qui a éclaté en décembre 2013, quelques mois après le limogeage du vice-président Riek Machar par le président Salva Kiir, a déjà tué 50 000 personnes selon l’ONU, et fait 2,5 millions de déplacés, pour une population totale de 11 millions d’habitants. Un fragile accord de paix avait été signé en août 2015, en vertu duquel Riek Machar était redevenu vice-président. Mais l’ancien chef rebelle n’est revenu qu’en avril 2016 dans son pays, l’accord ayant été plusieurs fois mis à mal par la poursuite des combats.