La croissance économique de la Chine au deuxième trimestre est restée stable, à 6,7 % sur un an, a annoncé, vendredi 15 juillet, le gouvernement chinois. Ce chiffre de croissance du produit intérieur brut (PIB) est identique à celui du premier trimestre. Il est légèrement supérieur aux prévisions des analystes – un panel de l’AFP tablait sur 6,6 %.

« L’économie nationale s’est développée de façon modérée mais stable et saine », a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS), qui s’est déclaré « confiant » que l’objectif officiel de croissance annuelle, compris entre 6,5 % et 7 %, serait atteint. L’économie chinoise avait réalisé en 2015 son plus faible taux de croissance en vingt-cinq ans, à 6,9 %.

L’investissement privé a toutefois fortement reculé au cours des six premiers mois de l’année, passant à 2,8 % contre 3,9 % pour les seuls cinq premiers mois de l’année. Le BNS a attribué ce recul aux surcapacités dans les industries traditionnelles et aux difficultés pour les entreprises privées d’accéder à certains marchés et aux prêts bancaires.

Mais ce chiffre inquiète les analystes : « Le plus gros motif d’inquiétude est la chute actuelle de l’investissement dans le secteur privé, un signal clair que les entreprises sont anxieuses » sur la conjoncture et notamment sur « l’échec du gouvernement à réaliser les réformes promises du marché », a par exemple estimé Tom Rafferty, de l’Economist Intelligence Unit.