Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé tôt samedi 16 juillet « une trahison » menée depuis plusieurs heures par des soldats putschistes, qu’il a accusé d’être liés à son ennemi juré Fethullah Gülen, un imam exilé depuis des années aux Etats-Unis.

Devant la presse à l’aéroport Atatürk d’Istanbul, où il a été accueilli par une foule imposante, l’homme fort de la Turquie a félicité ses partisans pour être descendus « par millions » dans les rues défendre son pays.

« Il y a en Turquie un gouvernement et un président élus par le peuple qui sont au pouvoir et si Dieu le veut nous allons surmonter cette épreuve. Ceux qui sont descendus avec des chars seront capturés car ces chars ne leur appartiennent pas. »

« J’ignore pour l’instant le sort du chef d’état-major », a également fait savoir M. Erdogan. Lors de leur déclaration de prise de pouvoir, les putschistes avaient annoncé retenir l’homme en otage. M. Erdogan a affirmé que l’hôtel où il se trouvait en vacances à Marmaris, station balnéaire du sud-ouest de la Turquie, avait été bombardé après son départ.

Par aielleurs, son premier ministre Binali Yildirim a fait état de 120 arrestations alors que des explosions et des coup de feu sporadiques étaient toujours entendus au petit matin dans le centre-ville d’Ankara où le Parlement a été bombardé, ainsi qu’à Istanbul. Le chef du gouvernement a ordonné à l’armée loyale d’abattre les avions et les hélicoptères se trouvant aux mains des militaires putschistes.