La police indonésienne a confirmé mardi 19 juillet que Santoso, le djihadiste le plus recherché du pays, avait été tué dans des combats avec les forces de l’ordre la veille. | OLAGONDRONK / AFP

La police indonésienne a confirmé mardi 19 juillet que Santoso, le djihadiste le plus recherché du pays, avait été tué dans des combats avec les forces de l’ordre. Cet extrémiste se réclamant de l’organisation Etat islamique (EI) et accusé de multiples attaques était traqué depuis cinq ans par des centaines de policiers et militaires.

Syaikh Abu Wardah Santoso, plus connu sous le seul nom de « Santoso », était leader des Moudjahidin d’Indonésie orientale. Les autorités avaient annoncé lundi que Santoso avait très probablement été abattu, avant de confirmer la nouvelle.

« C’est vraiment Santoso », a déclaré le chef de la police du centre de l’île des Célèbes (ou Sulawesi), Rudy Sufahriadi, à l’issue du processus d’identification du corps du djihadiste. Il a été tué lundi au cours d’une opération des forces de sécurité dans une région montagneuse des Célèbes, où l’homme se cachait avec quelques autres militants.

« Je l’ai pourchassé et je l’ai arrêté auparavant. Nous avons interrogé des gens [pour identifier le corps] et fait appel à des gens qui ont combattu avec lui (…). Ils ont confirmé que c’était bien lui », a ajouté le responsable.

Fondateur des moudjahidin d’Indonésie orientale

L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, avait été précipitée en 2002 dans sa propre « guerre contre le terrorisme » par les attentats de Bali. Deux cent deux personnes avaient alors été tuées, parmi lesquelles de nombreux étrangers. L’attaque avait été attribuée à la Jemaah Islamiyah. Les autorités avaient ensuite lancé une offensive majeure contre les extrémistes islamistes et démantelé en partie le groupe.

Mais la cellule de Santoso était restée une épine dans le pied des autorités, les forces de sécurité se montrant incapables de capturer le militant. Santoso avait basculé dans l’extrémisme islamiste lors du conflit meurtrier entre musulmans et chrétiens autour de son district, à Poso, dans les Célèbes. Ces combats, qui ont duré de la fin des années 1990 au début des années 2000, ont fait des centaines de morts.

Après un accord de paix conclu pour mettre fin au conflit à Poso, Santoso a rejoint la Jemaah Islamiyah, avant de fonder son propre groupe, les Moudjahidin d’Indonésie orientale. Cette cellule avait commencé à attirer l’attention des autorités après avoir tué deux policiers en 2011 et multiplié ensuite les attaques contre les force de l’ordre. Santoso avait appelé à la guerre sainte dans des vidéos mises en ligne. Il avait prêté allégeance à l’EI en 2014.