Suite à la mort d’un jeune homme de 24 ans à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), le quartier de Boyenval a été bouclé pendant quelques heures, dans la nuit du mardi 19 juillet au mercredi 20 juillet, après que des incidents ont éclaté entre de jeunes riverains et la gendarmerie.

Alors que l’individu avait été arrêté dans l’après-midi pour une affaire « d’extorsion de fonds et d’agression à domicile », il aurait fait « un malaise cardiaque », selon le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier. Des proches affirment eux qu’« il a été tabassé ». Une trentaine d’entre eux sont, dans un premier temps, allés s’en prendre à la gendarmerie en guise de représailles, avant de se replier dans leur quartier, et de brûler poubelles et voitures, selon les informations du Parisien.

Un important dispositif de sécurité – 150 gendarmes et policiers, et 60 sapeurs-pompiers – a alors été déployé. Des coups de feu ont été entendus dans le quartier, ainsi qu’à Persan, comme en témoignaient certains riverains sur les réseaux sociaux Twitter et Periscope.

Deux enquêtes ouvertes

En effet, un peu avant 2 heures du matin, « une centaine d’individus se sont livrés à des dégradations, des incendies volontaires et des tirs à l’encontre des forces de gendarmerie », a précisé le directeur de cabinet de la préfecture du département du Val-d’Oise, Jean-Simon Mérandat.

D’autres témoins ont évoqué un nuage de fumée et plusieurs hélicoptères survolant la ville, et éclairant la commune à l’aide de leurs projecteurs. Le poste de police municipale de Persan aurait également fait l’objet d’une tentative d’incendie – rapidement maîtrisée par les pompiers – et l’avenue Jean-Jaurès était bouclée par d’imposantes forces de gendarmerie, entre le pont reliant Persan à Beaumont-sur-Oise (ainsi que la gare de Persan). Il a fallu attendre 3 h 30 du matin pour que la tension retombe.

Un gendarme a été légèrement blessé, et une personne a été interpellée. Deux enquêtes ont été ouvertes – l’une de la section de recherches, l’autre de l’inspection générale de la gendarmerie – pour « éclairer » les circonstances du décès de l’homme interpellé, a indiqué le procureur.