Ilnur Zakarin a remporté sa première étape sur le Tour de France. | KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Cela n’était plus arrivé depuis 2009. Un coureur russe s’est imposé sur les routes de la Grande Boucle. Ilnur Zakarin (Katusha) a remporté la 17e étape, entre Berne et Finhaut Emosson, en Suisse. Présent dans l’échapée au long court depuis le début de l’étape, il est sorti dans la terrible montée finale, et a filé vers la victoire finale sur les premières pentes alpestres du Tour. Il devance le colombien Jarlinson Pantano.

Froome conforte son maillot jaune

Chris Froome en a profité pour conforter son maillot jaune. Le Colombien Nairo Quintana n’a en effet pas suivre le Britannique dans les derniers kilomètres de l’ascension finale. Au général, il compte près de quatre minutes de retard sur Froome avant le contre-la-montre de jeudi.

L’étape avait démarré sur les chapeaux de roue. Après une journée de repos en Suisse, aux alentours de Berne, les coureurs ont entamé cette 17e étape sans, visiblement, avoir besoin de reprendre le rythme de croisière d’une étape du Tour. Plus de cinquante kilomètres ont été parcourus lors de la première heure de course. Une échapée - on ne change pas une stratégie éprouvée depuis que le vélo existe - parvient à se constituer. Elle regroupe Tanel Kangert (Astana), Peter Sagan et Rafal Majka (Saxo Tinkoff), Domenico Pozzovivo (AG2R), Stef Clement et Jarlinson Pantano (IAM), Steve Morabito (FDJ), Ilnur Zakarin (Katusha), Kristian Durasek (Lampre), Tony Gallopin (Lotto Soudal) et Brice Feillu (Fortuneo Vital Concept). Derrière les hommes de tête, plusieurs groupes sont en chasse, avec, notamment Thomas Voeckler (Direct Energie) et Julian Alaphilippe (Etixx Quick Step), qui travaillent pour tenter de revenir sur l’échapée. Le premier parvient à rejoindre les hommes de tête, à la faveur d’une descente. Dans sa roue : Greg Van Avermaet (BMC) et Alexey Lutsenko (Astana).

Peter Sagan et son maillot vert devant

Peter Sagan et Rafal Majka, les deux hommes de la Saxo Tinkoff, roulent pour conforter leurs maillots distinctifs respectifs. Rafal Majka passe en tête des trois premières difficultés du jour, la côte de Saanemöser puis le col des Mosses, puis le col de la Forclaz, et conforte son maillot à pois. Quant à Peter Sagan, il a beaucoup travaillé pour son camarade, et a pris les points au sprint intermédiaire de Martigny. Avec 425 points, il comptabilise 107 points d’avance sur Marcel Kittel, son poursuivant. À moins d’un accident, Peter Sagan devrait monter sur la plus haute marche du podium du classement par points à Paris. Pour la cinquième fois de suite. Seul Erik Zabel a fait mieux, avec six maillots verts consécutifs.

Peter Sagan a certainement été galvanisé par ses nombreux supporteurs lors de la journée de repos, avant de partir à l’avant de la course, ce mercredi 20 juillet. | FABRICE COFFRINI / AFP

Au moment d’aborder le col de la Forclaz, la première vraie difficulté du jour, à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, les échapées comptent plus de 13 minutes d’avance sur un peloton emmené par la Sky. Ils savent que le gagnant de l’étape est dans leur rangs, et commencent à penser stratégie.

Les coureurs de la Grande Boucle n’auront guère de répis, jeudi 21 juillet, avec un contre-la-montre de 17 kilomètres entre Sallanches et Megève. Promis à un grimpeur, ce chrono en côte risque bien de faire beaucoup de dégâts chez les plus fatigués en troisième semaine. La côte de Domancy, deux kilomètres à plus de 10 % de pente en moyenne, en début de contre-la-montre, va entamer l’écrémage et certainement provoquer de gros écarts.