Julen Lopetegui, ici en conférence de presse à Porto, a été nommé nouvel entraîneur de la Roja le 21 juillet 2016. / AFP / MIGUEL RIOPA | MIGUEL RIOPA / AFP

L’ancien entraîneur du FC Porto Julen Lopetegui a été nommé, jeudi, sélectionneur de l’équipe nationale espagnole de football, a annoncé la Roja dans un communiqué.

Julen Lopetegui, Basque de 49 ans, remplace l’historique Vicente del Bosque, parti après un Euro 2016 achevé en huitièmes de finale. Malgré ses titres de champion du monde 2010 et d’Europe 2012, Del Bosque s’est vu reprocher de ne pas avoir su donner leur chance aux nouvelles générations espagnoles. L’ancien entraîneur du Real Madrid a quitté son poste suite à la défaite de son équipe contre l’Italie lors de l’Euro en France. L’Espagne avait déjà été éliminé dès le premier tour du Mondial 2014 au Brésil.

Lopetegui présente l’avantage de très bien connaître la jeunesse espagnole pour avoir exercé les fonctions d’entraîneur des moins de 19 et moins de 20 ans ainsi que des espoirs espagnols de 2010 à 2014.

Il a notamment conduit la génération dorée des Isco (Real Madrid), Alvaro Morata (Real Madrid), Thiago Alcantara (Bayern Munich), Koke (Atletico Madrid) ou encore David De Gea (Manchester United) au titre de champion d’Europe des espoirs (moins de 21 ans), en 2013 lors du tournoi organisé en Israël.

L’Espagne s’était alors imposée 4-2 face à l’Italie de Marco Verratti ou Alessandro Florenzi, au terme d’une compétition parfaitement maîtrisée par une sélection très au-dessus du lot des autres participants. Pour preuve, les trois meilleurs buteurs, dans l’ordre Morata, Isco et Alcantara, étaient Espagnols.

Le natif d’Asteasu, en Pays basque espagnol, avait auparavant été titré avec les U19, lors du championnat d’Europe de cette classe d’âge en 2012. Ses cadres de l’époque avaient pour nom Juan Bernat (Bayern Munich), Gerard Deulofeu (Everton) ou Denis Suarez, recruté cet été par Barcelone.

Revers à Porto

Outre ces bons résultats nationaux, Lopetegui est un entraîneur moderne à la sauce espagnole, qui manie à la perfection les différents vecteurs de communication (il a par exemple son site personnel), réagit sur Twitter à l’actualité et poste sur Instagram des photos en compagnie du tennisman Rafael Nadal ou en tenue de cycliste avec son… beau-frère.

Une communication qui tranche avec celle de son prédécesseur, Vicente Del Bosque, plutôt « old school » en la matière, quittant rarement son banc de touche pendant les matches et n’élevant pas la voix en conférence de presse.

Lopetegui reste néanmoins sur un échec à la tête du club portugais de Porto, qu’il avait rejoint en 2014 mais dont il a été débarqué en milieu de saison 2015-2016, faute de titre malgré un recrutement XXL. Il avait terminé 2e du championnat la saison précédente et atteint les quarts de finale de Ligue des champions où il avait battu 3-1 le Bayern Munich à l’aller, avant d’être écrasé 6-1 au retour.

L’ancien gardien de but, passé par le FC Barcelone et le Real Madrid, deux géants espagnols où il n’a jamais pu faire ses preuves, n’a de toute façon pas connu de très bonne expérience en club. Au Rayo Vallecano, son premier poste où il a débuté sur le banc en 2003, un an après y avoir raccroché les gants, il a été remercié après seulement 10 matches.

Après cinq ans sans entraîner, il avait ensuite pris en main la réserve du Real Madrid lors de la saison 2008-2009, terminée à la 6e place. Avant de présider à la destinée des jeunes générations espagnoles auprès de sa fédération, qui attend désormais de lui de faire aussi bien au niveau des « plus grands ».