Le président François Hollande a rendu compte des travaux du conseil restreint de sécurité et de défense, le quatrième depuis l’attentat du 14 juillet à Nice, qui a fait au moins 84 morts. L’objectif était de faire le « point » sur la situation, huit jours après cet attentat meurtrier.

Le président français a commencé son discours en renouvelant « toute sa compassion aux victimes et à leurs familles », avant de préciser que douze personnes « luttent encore pour leur vie ».

  • « Toute la lumière sur le dispositif de sécurité »

Concernant l’enquête, et notamment le dispositif de sécurité, qui fait l’objet de vives polémiques, François Hollande a confirmé les propos de François Molins, le procureur de la République de Paris, qui a révélé que le projet d’attentat était « mûri » :

« L’enquête avance et il apparaît que l’attentat était préparé et que le terroriste a pu bénéficier de complicités. »

Concernant le dispositif de sécurité, jugé insuffisant par l’opposition, le chef de l’Etat a assuré que le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, avait « toute sa confiance ». « Il s’est engagé à faire toute la lumière sur le dispositif de sécurité à Nice le 14 juillet », a rappelé le président. La veille, le ministre de l’intérieur a, en effet, saisi l’Inspection générale de la police nationale « d’une évaluation technique du dispositif de sécurité et d’ordre public » en place à Nice le soir du 14 juillet.

  • 10 000 militaires mobilisés pendant la période estivale

François Hollande a ensuite rappelé les mesures de sécurité prises, avant et après l’attentat de Nice pour « nous protéger ici sur notre sol et à l’extérieur. »

« Je n’ai pas attendu l’attentat de Nice pour prendre des mesures. J’ai voulu que l’armée puisse prêter son concours à la sécurité des Français. J’ai décidé de porter à 10 000 le nombre de militaires mobilisés pendant la période estivale. J’ai décidé de faire appel à la réserve opérationnelle. 15 000 personnes seront mobilisées d’ici à la fin du mois. Nous devons à terme constituer une Garde nationale à laquelle faire appel sur l’ensemble du territoire. »
  • Le « Charles-de-Gaulle » déployé

Concernant les opérations à l’extérieur de la France, François Hollande a confirmé une intensification de l’implication de la France dans la coalition internationale contre Daech en Irak et en Syrie. « Nous mettrons en place des moyens d’artillerie sur place le mois prochain. Le Charles-de-Gaulle sera de nouveau déployé, afin de nous permettre d’intensifier nos frappes en Irak et en Syrie », a indiqué le président de la République.

Le chef de l’Etat a toutefois précisé qu’il ne s’agissait « pas de changer la nature de notre opération » :

« Nous avons des conseils à donner, des formations à fournir, mais nous ne déploierons pas d’hommes au sol. »

Et de conclure : « Je lance un appel aux Français pour qu’ils fassent bloc, qu’ils soient unis et forts. C’est ainsi que nous remporterons la victoire. »