La championne olympique 2012 du 800m, Mariya Savinova. | Matt Dunham / AP

Le front du dopage ne connaît pas de trêve estivale. Au lendemain de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de confirmer l’exclusion des athlètes russes des Jeux olympiques de Rio (5-21 août), faisant suite à la publication d’un rapport pointant un « dopage d’Etat » généralisé à tous les sports entre 2011 et 2015, le Comité international olympique (CIO) a annoncé, vendredi 22 juillet, que la deuxième série de réanalyses effectuées sur les échantillons prélevés lors des Jeux de Pékin en 2008 et de Londres en 2012 révélait la présence de substances interdites dans les échantillons de 45 athlètes.

Ce qui porte à 98 le nombre d’athlètes contrôlés positifs a posteriori, si on ajoute les résultats de la première salve de tests communiquée en mai. Et le chiffre, déjà impressionnant, devrait encore grossir car le CIO prévoit une troisième et une quatrième séries de réanalyses pendant et après les Jeux de Rio.

23 médaillés de Pékin 2008

Concernant les Jeux de Pékin, cette deuxième série de réanalyses a principalement porté sur les médaillés, précise le CIO. Et il en sera ainsi pour les contrôles à venir. Sur les 30 cas mis en évidence lors des JO 2008, 23 concernent des sportifs médaillés. Ces 30 athlètes représentent quatre disciplines et huit pays. Les 15 athlètes positifs à Londres appartiennent eux à deux sports et neuf nations.

Le CIO, qui ne souhaite pas révéler l’identité des sportifs concernés, indique qu’ils ont été avertis, ainsi que leurs fédérations et comités olympiques nationaux. « Tous les athlètes dont il est établi qu’ils ont enfreint les règles antidopage seront exclus des compétitions des Jeux olympiques de Rio 2016 », précise le CIO à propos des sportifs qui seraient encore en activité et sélectionnables.