Al’issue d’une réunion à Kuala Lumpur, les ministres des transports de Malaisie, d’Australie et de Chine se sont montrés pessimistes quant aux chances de retrouver l’endroit où le Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines (vol MH370) s’est abîmé en 2014.

« Avec moins de 10 000 km2 restant à explorer dans la zone de recherches hautement prioritaire, les ministres reconnaissent qu’en dépit des meilleurs efforts de tous ceux qui sont engagés la probabilité de retrouver l’appareil s’amenuise », ont indiqué les ministres de ces trois pays engagés dans les recherches.

A moins d’une « nouvelle preuve crédible » d’ici à la fin des opérations en cours, les recherches seront « suspendues » jusqu’à ce qu’une nouvelle information solide menant à un lieu de crash émerge, ont ajouté le Malaisien Liow Tiong Lai, l’Australien Darren Chester et le Chinois Yang Chuantang, dans un communiqué. « La suspension ne signifie pas la fin des opérations de recherche. Les ministres ont répété que l’aspiration à localiser le MH370 n’a pas faibli », ont-ils souligné.

Ménager les familles de victimes

L’utilisation du verbe « suspendre » les recherches s’apparente à une formule de langage visant à ménager les familles de victimes qui ont demandé récemment encore aux autorités de ne pas abandonner les recherches. Le Boeing 777 de la compagnie aérienne malaisienne s’était volatilisé le 8 mars 2014 avec 239 personnes à bord, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin, et se serait abîmé dans l’océan Indien. Cette disparition est l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation civile.

L’Australie, la Malaisie et la Chine, trois des quatre pays ayant perdu le plus de ressortissants dans cette disparition, étaient convenus de mettre fin à la campagne une fois que l’ensemble de la zone de recherche aurait été parcouru, si aucun indice n’était découvert. Dirigées par l’Australie, les opérations de recherches – les plus importantes et les plus chères jamais engagées – sont concentrées dans les profondeurs de l’océan Indien sur une vaste zone de 120 000 km2, l’équivalent de trois fois la superficie de la Suisse.