Fusillade à Munich : le résumé de la nuit
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Les réseaux sociaux, et particulièrement Twitter, sont devenus le nouveau réflexe pour s’informer et réagir quasiment en temps réel en cas d’événements majeurs. Lors de la fusillade qui a fait neuf morts, vendredi 22 juillet à Munich, ils ont servi à informer et avertir le public ainsi qu’à secourir les riverains.

La police de Munich très active sur Twitter

Quelques minutes après le début de la fusillade dans un établissement de restauration rapide et un centre commercial attenant, le site officiel de la police de Munich a averti sur Twitter, puis sur Facebook, qu’une « importante opération policière est en cours » et appelé les riverains à éviter la zone.

Durant toute la nuit, alors que l’opération était en cours, le compte Twitter@PolizeiMuenchen a diffusé plus de 80 messages en trois langues – allemand, anglais et français – alternant messages de prudence (« évitez de sortir »), conseils pratiques (lignes de transport coupées) et informations sur l’enquête : nombre de morts, identification de l’assaillant…

La conférence de presse organisée à 2 heures du matin a aussi été relayée en direct, suivie de messages d’hommage aux victimes et à la mobilisation de 2 300 agents.

Les forces de l’ordre ont également exhorté les usagers des réseaux sociaux à ne pas publier de photos des victimes ou de vidéos qui pourraient entraver l’action en cours. En revanche, un site a été ouvert au public pour centraliser tout document visuel ou audio permettant de faire avancer l’enquête de police, comme le précise la journaliste du Monde sur place.

« #OffeneTür » et « safety check »

Face à la panique suscitée par le blocage de la ville de Munich, les habitants ont adapté le désormais classique mot-clé «#porteouverte », lancé spontanément lors des attentats du 13 novembre à Paris et réutilisé à Bruxelles le 22 mars, ainsi que le 14 juillet après l’attentat de Nice.

Devenu « #OffeneTür » ou « #OffeneTuer », voire « #OpenDoor » pour les touristes, ce mot-clé a permis d’abriter des personnes qui se trouvaient dans les rues sans possibilité de rentrer chez elles dans la soirée.

Autre réflexe devenu une triste habitude, le réseau social Facebook a activé dans la soirée le « safety check », option qui permet aux utilisateurs se trouvant à Munich de signaler qu’ils se trouvent en sécurité.

Des rumeurs et des chatons

Si les messages de la police et les réactions de solidarité ont pu informer et rassurer en partie le public, les réseaux se sont tout de même fait l’écho de rumeurs et fausses informations, comme à chaque événement de ce type.

Est ainsi réapparue sur Twitter la photo d’un suspect présenté comme un néonazi, « Samuel Hyde » ou « Samuel Hydberg », qui est en fait un comédien dont le nom revient après chaque tuerie de masse.

Pour couper court aux fausses rumeurs et éviter de parasiter l’enquête, des utilisateurs de Twitter ont partagé des photos de chatons ou autres animaux, en clin d’œil au « black-out » réclamé par la police belge lors d’une opération antiterroriste en novembre dernier.