Un membre des forces de l’ordre devant le commissariat dans lequel est retranché depuis dimanche le groupe armé d’opposition arménien, dans la capitale Erevan. | Vahan Stepanyan / AP

Les huit personnes prises en otage par un groupe armé d’opposition arménien sont désormais libres. Un négociateur a annoncé samedi 23 juillet la libération des quatre derniers otages, des policiers, retenus en captivité depuis six jours.

Partisans d’un opposant emprisonné, Jiraïr Sefilian, les hommes armés avaient fait irruption dimanche dans un bâtiment des forces de l’ordre dans la capitale Erevan, tuant un policier et prenant plusieurs personnes en otage. Ils avaient à l’origine capturé huit personnes et en avaient libéré quatre les jours suivants.

Menaces de violence

Les assaillants ont cependant refusé à nouveau de rendre les armes et restent retranchés dans le bâtiment, a annoncé samedi l’un d’eux, Varoujan Avetissian : « Nous avons pris les armes avec pour mission de libérer notre pays. Nos demandes n’ont pas changé : nous exigeons la démission [du président] Serge Sarkissian et la libération des prisonniers politiques ». Si les forces de l’ordre décident de lancer une attaque contre le bâtiment, « il y aura des dizaines voire des centaines de victimes », a-t-il menacé.

Peu de détails ont été divulgués sur les conditions ayant permis de libérer les otages, mais un responsable militaire jouant un rôle d’intermédiaire a affirmé que l’une des demandes des assaillants était de pouvoir parler à la presse.

Mercredi, plus de 1 500 personnes sont descendues dans les rues de la capitale arménienne pour protester contre le gouvernement et exiger une résolution pacifique de la crise.