L’évacuation d’un camp de migrants à Paris, le 22 juillet 2016. | JACQUES DEMARTHON / AFP

Le camp humanitaire pour réfugiés que veut mettre en place la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, sera déployé sur deux sites, l’un dans le nord de la capitale, l’autre dans le sud-est. « Deux sites ont été étudiés depuis le début » du projet, a indiqué la Ville, confirmant une information parue mardi 26 juillet dans Les Echos.

Le site situé dans le nord de Paris sera réservé aux hommes seuls alors que le second sera dédié « aux publics fragiles » – femmes seules, avec enfants, familles. L’ouverture est prévue avant fin septembre. Ce camp humanitaire servira d’accueil de jour afin d’étudier la situation des migrants au fur et à mesure qu’ils arrivent dans la capitale. Il offrira aussi des hébergements provisoires où les migrants pourront être accueillis pendant quelques jours, avant d’être relogés par l’Etat.

Vingt-six opérations de « mise à l’abri » depuis juin 2015

La possibilité d’ouvrir plusieurs sites avait été évoquée à plusieurs reprises par la maire comme par l’Etat qui, en juillet, a annoncé son engagement dans la création de ces centres de premier accueil. La Ville donnera la localisation précise des sites fin août « quand les travaux seront suffisamment avancés », pour éviter que les lieux ne soient envahis et squattés avant. Le quotidien Le Parisien avait annoncé samedi que le centre du nord de Paris serait situé porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement.

Anne Hidalgo avait annoncé le 31 mai ce projet de camp humanitaire à Paris, aux normes de l’ONU. « Nous ne pouvons plus accepter la situation humanitaire et sanitaire » à laquelle les migrants sont réduits sur les campements de fortune dans la capitale, avait-elle expliqué.

Vendredi encore, plus de 2 600 migrants qui s’étaient regroupés dans un campement sauvage dans le nord de Paris ont été évacués. Il s’agissait de la plus grosse opération de ce type depuis le début de la crise migratoire et de la 26e opération de « mise à l’abri » à Paris depuis les premières évacuations de juin 2015. Lors de son annonce, fin mai, Mme Hidalgo avait estimé que le camp devrait être « suffisamment vaste pour accueillir plusieurs centaines de personnes ».