Donald Trump, le 27 juillet. | Evan Vucci / AP

« Je n’ai rien à voir avec la Russie. » Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, a nié, mercredi 27 juillet, tout lien avec le piratage des e-mails internes du Parti démocrate américain, dérobés par une source inconnue qui les a transmis pour publication au site WikiLeaks.

Depuis la publication de ces documents, qui montrent notamment que la direction du parti a cherché à nuire à la campagne de Bernie Sanders, l’entourage de Hillary Clinton a accusé Moscou d’être à l’origine du piratage, dans le but de favoriser la candidature de M. Trump.

Ces accusations ont été vivement démenties par le Kremlin, mais plusieurs entreprises spécialisées dans la sécurité informatique ont constaté que de précédents piratages du réseau informatique du Parti démocrate étaient vraisemblablement le fait de deux groupes réputés proches des services secrets russes.

Sur un ton faussement badin, Donald Trump a fait référence à d’autres e-mails – ceux qui ont valu une enquête du FBI à sa rivale Hillary Clinton. La candidate démocrate s’est en effet vu reprocher d’avoir utilisé un serveur e-mail personnel pour traiter des courriels professionnels du département d’Etat, au mépris des procédures de sécurité.

Au terme d’une longue enquête, le FBI a conclu que Mme Clinton n’avait pas commis de délit, mais le camp républicain rappelle qu’elle avait aussi supprimé 33 000 courriels de son serveur avant de le transmettre aux enquêteurs.

« La Russie, si vous écoutez, j’espère que vous trouverez les 33 000 e-mails qui manquent. Je pense que vous seriez largement récompensés par notre presse ! a dit M. Trump. Ils les ont probablement. J’aimerais bien qu’ils soient rendus publics. »

Cet appel pur et simple à une puissance étrangère, pour qu’elle intervienne dans une campagne électorale, a provoqué de vives protestations chez les électeurs démocrates, dont certains parlent de « haute trahison ».