Hillary Clinton, 68 ans, a été officiellement désignée mardi 26 juillet à Philadelphie par le Parti démocrate comme sa candidate à la Maison Blanche pour l’élection de novembre. Conformément au résultat des primaires, l’ancienne chef de la diplomatie américaine a recueilli le soutien de la majorité des délégués, franchissant le cap des 2 382 voix nécessaires pour emporter l’investiture. Nos journalistes sont présents :

Hillary Clinton acceptera formellement sa nomination jeudi soir 28 juillet en clôture de la convention démocrate, avant de repartir en campagne dès le lendemain avec son colistier Tim Kaine pour espérer l’emporter le 8 novembre face au républicain Donald Trump.

Dans un climat nettement plus consensuel que la veille, où nombre de délégués pro Bernie Sanders avaient manifesté leur mécontentement, c’est l’Etat du Dakota du Sud qui a symboliquement apporté les voix nécessaires au moment clé.

Nous devons battre Donald Trump et élire Hillary Clinton

« Ce que nous devons faire, au risque sinon de le regretter pour toujours, est battre Donald Trump et élire Hillary Clinton », avait affirmé mardi matin Bernie Sanders, pour tenter de rassembler la famille démocrate après une campagne parfois amère. La veille, il avait clairement opté pour le rassemblement dans un discours prononcé dans une salle chauffée à bloc par le discours de la Première dame, Michelle Obama, qui a enthousiasmé les quelque 5 000 délégués rassemblés à « Philly ».

« Hillary Clinton sera une présidente exceptionnelle et je suis fier d’être à ses côtés ce soir », a-t-il déclaré, énumérant leurs points communs, du salaire minimum au droit à l’avortement et au changement climatique.

« Laissons-les exprimer leur frustration pendant un temps. Cela va aller », commentait, en vieux routier de la politique et des joutes électorales, le vice-président Joe Biden, présent à Philadelphie mardi. Bill Clinton devra à son tour s’exprimer mardi soir.

Je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer

Qu’ils soient prêts à voter « Hillary » ou non, cette soirée fut, pour nombre de ceux qui ont pris partie pour la « révolution politique » promise avec fougue par l’infatigable septuagénaire, un crève-cœur. Depuis la fin de la convention républicaine jeudi à Cleveland, la stratégie des démocrates consiste à mettre en avant une Amérique porteuse d’espoirs et qui avance, pour mieux marquer le contraste avec la vision sombre mise en avant par le clan Trump.

« Ne laissez personne vous dire que ce pays n’est pas formidable, que quelqu’un doit lui rendre sa grandeur », a lancé Michelle Obama à la tribune. Barack Obama, qui a déjà participé à une réunion de campagne commune avec la candidate début juillet, devait s’exprimer mercredi soir à Philadelphie.