Après un attentat à la bombe à Kamechliyé, dans le nord-est de la Syrie, le mercredi 27 juillet (photo diffusée par l’agence de presse officielle syrienne SANA). | Uncredited / AP

Deux bombes ont explosé dans la ville syrienne de Kamechliyé, près de la frontière turque, mercredi 27 juillet. Selon un nouveau bilan des médias officiels, au moins 44 personnes sont mortes et 140 ont été blessées.

L’attaque a eu lieu dans un quartier où sont installés de nombreux organismes – notamment de sécurité – de l’administration autonome que les Kurdes ont installée dans les territoires qu’ils contrôlent dans le nord-est syrien. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) avait évoqué auparavant un bilan de 14 morts.

Des images de l’attentat montrent un secteur dévasté, une chaussée recouverte de débris et plusieurs immeubles très endommagés. Selon une source des forces de sécurité kurdes (Assayech), « il s’agit du plus gros attentat jamais perpétré dans la ville ». Il a fait état de dégâts très importants, de corps ensevelis sous les décombres et d’hôpitaux débordés par le grand nombre de victimes.

Selon la même source, l’attentat a été mené par un kamikaze qui s’est fait exploser à bord d’un gros camion près d’un point de contrôle proche des administrations de la « zone autonome » kurde dans la ville.

Les premières informations avaient fait état d’un double attentat mais, selon des sources dans Kamechliyé et selon l’OSDH, l’explosion du camion a en fait provoqué une autre déflagration, causée par un réservoir de gaz.

Une partie de la ville sous contrôle des forces gouvernementales

Dans la même ville, en avril dernier, six membres de la force de sécurité intérieure kurde avaient péri dans un attentat-suicide.

Les forces gouvernementales syriennes contrôlent l’aéroport et certains quartiers de Kamechliyé. Le reste de la province est aux mains des Unités de protection du peuple kurde (YPG, les milices kurdes de Syrie affiliées au PKK et en guerre contre l’organisation Etat islamique, EI), qui ont annoncé en mars la création d’une zone « autonome » dans le nord-est syrien.

Les combattants kurdes sont à la pointe du combat contre l’EI et ont remporté plusieurs victoires dans le nord et l’est de la Syrie, mais les djihadistes ont répliqué par une série d’attaques-suicides.