Des supporteurs du Tours FC. | GUILLAUME SOUVANT / AFP

Le club de Tours a refusé à deux journalistes locaux l’accès au match de la première journée de Ligue 2 contre l’AC Ajaccio vendredi soir. L’Union des journalistes de sport en France (UJSF) a réclamé samedi 30 juillet « des sanctions exemplaires » à son encontre. Le syndicat réclame des « sanctions exemplaires » à la Ligue de football professionnel (LFP), et déclare :

« Cette attitude d’un autre âge est une entrave grave à la liberté d’informer dans un Etat démocratique. »

L’UJSF dénonce le fait que les deux journalistes du quotidien régional La Nouvelle République se sont vu refuser l’accès au stade « sur ordre des dirigeants du club et particulièrement son président, Jean-Marc Ettori », en raison de leurs écrits.

Frédéric Launay, l’un des deux journalistes, a finalement pu monter en tribune de presse après l’intervention du délégué de la LFP, selon le syndicat. Mais, dénonce l’UJSF, il a été « expulsé » du stade par les services de sécurité, « sur ordre du président ». Jean-Eric Zabrodsky, représentant de l’UJSF à Tours, a lui été « pris d’un malaise et conduit aux urgences », selon le syndicat et La Nouvelle République. Le président du Tours FC met en cause le travail des deux journalistes dans leur suivi du club.

Caricatures

« Pendant six mois, deux journalistes de La Nouvelle République n’ont eu de cesse de salir le club et son président et d’instrumentaliser une rétrogradation (…), ce qui aurait entraîné le dépôt de bilan d’une structure qui fait travailler 300 personnes », a déclaré M. Ettori. Il a également fustigé des caricatures diffusées selon lui sur Twitter par l’un des deux journalistes.

Bruno Bécard, rédacteur en chef de La Nouvelle République, assure que « les portraits caricaturaux que Jean-Marc Ettori évoque n’ont pas été réalisés par des journalistes de La Nouvelle République. Le président se trompe quand il les attribue à notre journal. »

« Quant aux articles qui ont évoqué le bilan financier du club, il avait tout loisir de les démentir et peut d’ailleurs toujours s’exprimer dans le journal, s’il veut les réfuter », a ajouté M. Bécard.

Jeudi, La Nouvelle République affirmait sur son site Internet s’être vu refuser l’accès à la conférence de presse d’avant-match du club.