Image de présentation de l'appli Immersion France. | Immersion France

Développer les séjours linguistiques dans l’Hexagone en associant l’apprentissage du français à la découverte de la société, de la culture et de la gastronomie, ou à des activités de loisirs et de sport : c’est l’objectif d’« Immersion France », une application numérique pour smartphones et tablettes, lancée ce lundi 25 janvier par le ministère des affaires étrangères et Campus France.

Le projet est né d’un constat : 125 millions de personnes étudient le français dans le monde, mais le nombre de « touristes linguistiques », venant en France par l’intermédiaire d’organismes labellisés ne dépasserait pas 130 000 par an, selon une étude conduite en mars 2015 par l’institut BVA. Près de neuf sur dix (87 %) ont entre 18 et 34 ans, et un grand nombre vient des pays européens voisins et des pays émergents d’Asie et d’Amérique : d’Allemagne, de Chine, d’Espagne, des Etats-Unis et du Brésil. Avec pour motivations de découvrir la culture française, de poursuivre des études supérieures et de réussir leur carrière professionnelle.

Fort potentiel de développement

Des résultats qui laissent penser que le tourisme linguistique par immersion recèle un très fort potentiel de développement, largement inexploité, selon le ministère. D’autant que le décollage économique promis aux pays africains francophones motive notamment l’apprentissage du français pour nombre d’étudiants ou de cadres de multinationales des pays émergents et développés.

Pour développer ces visites, l’appli, pour l’instant disponible sur l’App Store en français et en anglais, donne l’accès à plusieurs centaines de séjours dans des centres de langues bénéficiant des labels de qualité Français langue étrangère, Unosel et Qualité Office ainsi que dans des établissements d’enseignements supérieur membres du Forum Campus France. Des vidéos « Ça bouge en France » et des photos des différentes régions sont notamment intégrées dans une carte interactive.

Au-delà, le but du ministère est aussi de développer une culture de l’accueil, de simplifier les démarches de visas, et de mobiliser toute la filière : faire travailler ensemble des centres de langues privés, des centres de formations, des universités et des grandes écoles – qui ont commencé à développer des offres de campus d’été –, ainsi que les institutions culturelles, les professionnels du tourisme, et les collectivités locales.