Interpol a annoncé ce 1er août l’arrestation à Port-Harcourt, dans le sud du Nigeria, d’un homme soupçonné d’avoir escroqué en ligne des centaines de victimes dans le monde entier pour un montant de plus de 53 millions d’euros.

Surnommé « Mike », l’homme, âgé de 40 ans, est soupçonné d’être à la tête d’un vaste réseau d’escrocs installés au Nigeria et en Asie du Sud-est. Le réseau piratait dans un premier temps les boîtes e-mail de petites entreprises, et les utilisait ensuite pour se faire passer pour le PDG de l’entreprise ou pour écrire à ses clients. Ils demandaient alors des virements de fonds, pour des montants dépassant parfois les 10 millions d’euros.

Réseau sur plusieurs continents

Interpol a précisé que le réseau démantelé comprenait au moins une quarantaine de membres au Nigeria, en Malaisie et en Afrique du Sud, qui fournissaient les logiciels malveillants et commettaient les fraudes. La police a pu remonter jusqu’au chef présumé du groupe grâce à une analyse des logiciels-espions utilisés par les escrocs réalisée par la société Trend Micro. Le suspect avait aussi des contacts pour blanchir l’argent en Chine, en Europe et aux Etats-Unis.

« A la suite de son arrestation à Port-Harcourt, dans le sud du Nigeria, un examen des appareils saisis par la EFCC [commission des crimes économiques et financiers] montre qu’il était impliqué dans toute une série d’activités criminelles, dont des escroqueries via des e-mails d’entreprises et des arnaques sur des sites de rencontre », selon un communiqué.

Le suspect et un autre escroc présumé de 38 ans, également arrêté à Port-Harcourt, risquent des poursuites pour piratage informatique, association de malfaiteurs et obtention d’argent sous des prétextes fallacieux.