Pendant les Fêtes de Bayonne, le 27 juillet. | GAIZKA IROZ / AFP

Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a justifié mardi 2 août les annulations de certaines festivités prévues en France cet été, en les expliquant par les contraintes liées à la « situation de guerre ».

« Nous sommes en situation de guerre. Donc, par moments, il faut interdire des manifestations si les normes de sécurité ne sont pas respectées », a expliqué M. Le Drian lors d’une visite à Lyon au cours de laquelle il a rencontré des militaires participant à l’opération Sentinelle. « Il faut que chacun comprenne que cette situation entraîne parfois des contraintes », a ajouté le ministre.

Après l’attentat qui a tué 84 personnes et en a blessé plus de 300 à Nice le 14 juillet, certains spectacles, concerts et autres rassemblements culturels prévus cet été ont été annulés. Dernière décision en date, la mairie de Marseille a décidé d’annuler le meeting aérien de la patrouille de France prévu pour le 13 août dans la cité phocéenne. Le maire de La Baule a également choisi d’annuler le traditionnel feu d’artifice du 15 août, évoquant une « configuration semblable » à celle de la ville de Nice.

Les Fêtes de Bayonne, l’un des plus grands rassemblements populaires au monde, ont cependant été maintenues. Un dispositif hautement sécurisé avait été mis en place pendant cinq jours et cinq nuits, du mercredi 27 au dimanche 31 juillet.

Compensation financière pour les militaires

Lors de sa visite au quartier général Frère, en plein cœur de Lyon, M. Le Drian a rendu hommage aux militaires mobilisés pour l’opération Sentinelle de prévention du terrorisme sur les points dits sensibles, notamment aux réservistes, dont le gouvernement veut augmenter le nombre.

M. Le Drian a annoncé à cette occasion que les militaires contraints de décaler ou d’annuler leurs vacances bénéficieront d’une compensation financière.

Précisant ensuite de récentes déclarations du président de la République, François Hollande, à Vincennes, il a également indiqué que la prime versée aux militaires de l’opération Sentinelle serait doublée.