Le gouvernement japonais a approuvé mardi 2 août un plan de relance massif. | TORU HANAI / REUTERS

Tokyo cherche à revigorer son économie. Le gouvernement japonais a approuvé, mardi 2 août, un plan de relance d’ampleur, d’un montant de 28 000 milliards de yens, soit 240 milliards d’euros. Dans cette somme, 7 500 milliards de yens (65 milliards d’euros) seront consacrés à de nouvelles dépenses de l’Etat et des collectivités locales.

Les grandes lignes de ce programme, annoncé à la fin de juillet, ont été validées par l’équipe gouvernementale mardi après-midi, mais il restera à les faire voter au Parlement dans le cadre d’une loi de finances courant septembre.

Ce plan a pour objectif de favoriser le tourisme et l’agriculture, de lutter contre le déclin démographique – en facilitant la garde d’enfant – et d’aider les régions sinistrées par les séismes de mars 2011 (Nord-Est) et d’avril dernier (Sud-Ouest), selon la presse japonaise.

Accélérer les « Abenomics »

Un autre volet est dévolu au soutien des entreprises affectées par le vote sur le « Brexit ». La décision des Britanniques de quitter l’Union européenne a en effet provoqué un raffermissement du yen, préjudiciable aux sociétés exportatrices.

Le plan, qui comprend également 6 000 milliards de yen (52,6 milliards d’euros) de prêts à intérêt faible, entend également promouvoir de grands projets d’infrastructure. Il s’agit par exemple d’accélérer la construction de la ligne Maglev, futur train japonais à sustentation électromagnétique devant relier Tokyo à Osaka via Nagoya.

Le premier ministre, Shinzo Abe, a été renforcé par sa victoire aux sénatoriales du 10 juillet. Dès le lendemain, le chef du gouvernement avait réaffirmé sa volonté d’accélérer les « Abenomics », des mesures adoptées depuis son retour au pouvoir en décembre 2012 pour relancer la troisième économie mondiale, notamment par la relance budgétaire.

Plus de trois ans après le lancement de cette stratégie, censée vaincre l’inflation à l’aide de trois « flèches » (budgétaire, monétaire et structurelle), M. Abe et le gouverneur de la Banque du Japon, Haruhiko Kuroda, sont engagés dans une course contre la montre pour obtenir des résultats. Le triptyque n’a en effet pas réussi, pour l’instant, à maintenir une croissante durable au Japon.