Le milliardaire américain Warren Buffett a mis au défi lundi 1er août le richissime homme d’affaires Donald Trump, candidat républicain à l’élection présidentielle, de rendre publique sa situation fiscale ce qu’il s’est refusé à faire jusqu’à présent.

Le magnat de l’immobilier a justifié son refus par le fait qu’il subissait un contrôle des services fiscaux américains (IRS). Une piètre excuse, a considéré M. Buffett, l’un des hommes les plus riches de la planète.

« J’ai une nouvelle pour lui, je suis en train d’être contrôlé aussi, a déclaré M. Buffett, lors d’un meeting avec la candidate démocrate Hillary Clinton à Omaha, dans le Nebraska. On n’a peur que si on a quelque chose à craindre. »

« Il n’a pas peur du service des impôts. Il a peur de vous », a-t-il lancé à la foule, proposant au candidat républicain de le voir « n’importe où, n’importe quand » avant le scrutin du 8 novembre pour examiner en public leurs déclarations fiscales.

« Donald Trump et moi n’avons rien sacrifié »

M. Buffett a également vivement critiqué M. Trump au sujet de la controverse qu’il a provoquée depuis jeudi en s’en prenant aux parents d’un soldat américain musulman mort au combat en Irak en 2004.

« Je demande à Donald Trump Vous n’avez aucun sens de la décence, monsieur ? », a-t-il relevé. « Donald Trump et moi n’avons rien sacrifié », a souligné M. Buffett, en référence aux insistances du républicain qu’il a fait « beaucoup de sacrifices » :

« Comment diable pouvez-vous faire face à des parents qui ont perdu un fils et parler d’avoir fait des sacrifices parce que vous construisiez quelques immeubles ? »

Ce soutien médiatique intervient alors que la candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, a profité du traditionnel sursaut post-convention de nomination dans l’opinion. Elle a désormais une marge confortable de 7 à 9 points d’avance sur son rival Donald Trump, selon deux sondages publiés lundi.