Wendie Renard s’entraîne pour les JO de Rio, le 1er août. | GUSTAVO ANDRADE / AFP

Le célèbre stade Maracana de Rio de Janeiro accueillera, vendredi 5 août, la cérémonie d’ouverture des XXXIes Jeux olympiques d’été. Le lendemain, onze médailles seront déjà décernées en cyclisme, judo, natation ou encore au tir à l’arc.

Mais d’autres sportifs inaugurent en réalité les JO, les premiers sur le sol sud-américain. Dans un relatif anonymat, aujourd’hui mercredi à 18 heures, les footballeuses suédoises et sud-africaines seront les premières à entrer en scène au stade olympique Joao-Havelange. Dans la foulée, les Bleues rencontreront les Colombiennes à Belo Horizonte à 22 heures, soit jeudi 4 août à 3 heures du matin en France. Le 4 août également, les footballeurs commencent aussi leur tournoi avant le lancement officiel de Rio 2016.

Sport olympique presque depuis l’origine (1900 pour les hommes), le football n’a jamais vraiment réussi à trouver sa place dans la grand-messe du Comité olympique international. Cornaqué par la puissante Fédération internationale de football association (FIFA), le sport roi possède avec sa Coupe du monde sa compétition majeure.

Pas vraiment adapté au format olympique, il nécessite plus de jours de récupération entre les matchs que le basket ou le handball et requiert également plusieurs stades. Au Brésil, en plus de Rio, cinq autres villes sont ainsi réquisitionnées pour les 28 équipes qualifiées (16 chez les hommes, 12 chez les femmes) : Brasilia, Belo Horizonte, Salvador de Bahia, Sao Paulo et Manaus. Les matchs se déroulent à un rythme soutenu, tous les trois jours, à l’exception de la demi-finale qui arrive quatre jours après le quart de finale.

« Rio et le Maracana en récompense »

Lors des JO de Londres en 2012, les footballeuses françaises, quatrièmes, n’avaient disputé qu’une seule de leurs six rencontres à Londres, la demi-finale perdue contre le Japon sur la pelouse mythique de Wembley. Cette année, la capitaine Wendie Renard et ses coéquipières devront encore une fois au minimum atteindre le dernier carré pour avoir la chance de voir Rio. Si elles terminent deuxièmes du groupe G, il faudra même réussir l’exploit de se qualifier pour la finale pour avoir le droit de jouer au Maracana, le vendredi 19 août à 22 h 30.

« Comme en 2012, on commence le tournoi en dehors du village olympique. On y est habitué. On va quand même jouer dans de beaux stades », relativise la défenseuse Wendie Renard. Sa coéquipière Camille Abily trouve même un point positif à cet éloignement. « J’espère qu’il y aura du monde dans les stades. Loin de Rio, on ne sera en tout cas pas dérangé. Voir Rio et jouer au Maracana sera une récompense », espère la joueuse de l’Olympique lyonnais, qui fournit douze des dix-huit tricolores.

Présentes pour la deuxième fois en six tournois olympiques féminins, les Bleues visent un premier podium dans une grande compétition internationale. Quatrièmes du Mondial 2011 et des JO 2012, elles devront bien négocier leur entrée en matière contre la Colombie avant d’affronter, samedi, l’ogre du football féminin, les quadruples championnes olympiques américaines. « Avant de penser aux États-Unis, il faut se concentrer sur la Colombie qui nous a battues l’an passé en Coupe du monde (2-0). Ça fait un moment que l’on attend de monter sur un podium », explique Camille Abily.