Quelque 42 partis sur les 145 que compte le Burkina Faso, soit près d’un tiers des formations politiques, sont dans l’illégalité, a indiqué le ministère en charge des Libertés publiques dans un communiqué.

Certains partis politiques « n’ont plus organisé de congrès ou d’assemblées générales pour renouveler, comme le prévoit la loi, leurs directoires depuis au moins deux ans pour certains, six ans pour d’autres », a dénoncé le ministère dans ce communiqué, les appelant à le faire d’ici au « mercredi 31 août 2016 », au risque de s’y voir contraindre par la loi.

Ces partis pourraient également faire l’objet d’une « suspension » ou d’une « dissolution pure et simple », a précisé à l’AFP le directeur des Libertés publiques, Kayaba Aristide Béré.

Le Burkina Faso, pays pauvre enclavé d’Afrique de l’ouest, a adopté un système politique intégral avec liberté de création des partis et formations politiques depuis le retour du pays à la démocratie après une quinzaine d’années de régimes d’exception.

Mais de nombreuses voix s’élèvent pour demander la limitation du nombre de partis politiques afin d’éviter l’émiettement de l’échiquier politique et la dispersion de l’électorat.

Une loi adoptée en 2008 interdit le « nomadisme » ou la « transhumance » politique.

Moins d’un an après sa création en janvier 2014, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) du président Roch Marc Christian Kaboré, un ancien cacique du parti du président déchu Blaise Compaoré, a remporté les élections générales organisées fin novembre 2015 au Burkina Faso.