Le président Barack Obama après son discours annonçant un échange de prisonniers avec l’Iran le 17 janvier 2016. | SAUL LOEB / AFP

Le Wall Street Journal a révélé mercredi 3 août que 400 millions de dollars avaient été envoyés par les Etats-Unis en Iran sous la forme d’argent liquide, en billets d’euros et en francs suisses. Le quotidien affirme que cet argent, stocké sur des palettes et transporté par un avion de frêt, a servi à payer une rançon pour la libération de cinq Américains. Washington a rapidement démenti tout en confirmant le versement de la somme.

« Ce n’était pas une rançon », a balayé le porte-parole du département d’Etat Mark Toner. « Verser des rançons pour des otages est contraire à la politique des Etats-Unis », a insisté le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.

Remboursement d’une vieille dette

Cette somme de 400 millions de dollars correspond officiellement au remboursement d’une dette américaine remontant à avant la Révolution islamique de 1979. Les Etats-Unis et l’Iran ont rompu leurs relations diplomatiques dès 1980. L’argent a été versé en janvier 2016 après la mise en route de l’accord sur le nucléaire iranien et après un échange de prisonniers entre les deux pays : quatre Irano-Américains et un journaliste du Washington Post contre la clémence accordée à sept Iraniens détenus.

Le parti républicain, largement opposé à l’accord négocié par l’administration Obama, s’est vite saisi des allégations du Wall Street Journal. « L’administration Obama envoie un avion bourré d’argent liquide comme rançon dans le cadre de l’accord sur les otages. Tout simplement irréel. » a par exemple tweeté Marco Rubio, l’ancien candidat à la primaire républicaine Marco Rubio.