Barack Obama a assuré jeudi 4 août que les Etats-Unis allaient continuer à combattre l’Etat islamique (EI) « de manière agressive, sur tous les fronts » et que « nous vaincrons ». Le président américain s’exprimait lors d’une conférence de presse au Pentagone après une réunion de travail avec ses conseillers militaires.

Dans leur lutte contre Daesh, les Etats-Unis ont étendu le week-end dernier à la ville de Sirte en Libye. M. Obama estime que l’intervention de la coalition internationale depuis deux ans a affaibli l’EI tout en admettant que les membres de l’organisation restent une menace. «L’hypothèse d’un acte isolé ou d’une petite cellule commettant un attentat mortel est réelle », a-t-il concédé.

« L’EI s’est rendu compte qu’il pouvait convaincre une poignée de personnes ou même une personne de mener une attaque sur un métro, ou à un défilé ou dans un lieu public et faire un grand nombre de victimes, a déclaré le président américain. Il peut toujours susciter la peur et l’inquiétude, ce qui renforce son statut. »

Une confiance limitée dans la Russie en Syrie

Evoquant les attentats de Nice et Orlando, le chef d’Etat a répété devant les journalistes sa détermination à venir à bout des combattants de l’EI : « Aussi douloureux et tragiques que sont ces attentats, nous continuerons à les user, en les freinant, partout où nous le pourrons, en mettant en oeuvre tous les efforts du gouvernement pour démonter leur propagande, briser leurs réseaux, supprimer leurs principaux dirigeants sur le champ de bataille. »

Il est donc « important de garder les yeux ouverts et de ne pas paniquer, de ne pas succomber à la peur parce que l’EI ne peut pas battre les Etats-Unis d’Amérique ou nos partenaires de l’OTAN, » a ajouté M. Obama, faisant allusion aux propos de Donald Trump qui propose d’interdire l’entrée des citoyens musulmans sur le sol américain. Les discours sur « le clash des civilisations avec l’islam font le jeu de l’EI et l’interprétation perverse de l’islam qu’il présente », a-t-il critiqué.

La lutte contre Daesh passe par le règlement de la guerre civile en Syrie, un pays où la coopération militaire des Russes, qui discutent avec Bachar Al-Assad, ne le satisfait pas. « Je ne suis pas certain que nous puissions faire confiance aux Russes et à Vladimir Poutine. C’est ce que nous devons évaluer », a précisé le président américain. Il a prévenu que si cette évaluation était négative, « la Russie aura montré clairement qu’elle est un acteur irresponsable soutenant un régime meurtrier et devra en répondre sur la scène internationale. »