Donald Trump, le candidat républicain à la Maison Blanche, lors d’un meeting à Portland, le jeudi 4 août. | Sarah Rice / AFP

Il s’agit d’un mea-culpa rare pour le candidat républicain à la Maison Blanche. Donald Trump a reconnu vendredi 5 août s’être trompé au sujet des images vidéo qu’il avait invoquées pour affirmer que le paiement en janvier par Washington de la somme de 400 millions de dollars à l’Iran était une rançon. Donald Trump a dit s’être trompé au sujet de ces images qu’il avait pourtant détaillées lors d’un meeting à Daytona Beach en Floride mercredi.

Le candidat avait évoqué des images montrant « de l’argent se déverser d’un avion », ce qui attestait selon lui que les 400 millions de dollars payés en liquide par les Etats-Unis étaient une rançon pour obtenir la libération à l’époque de cinq prisonniers américains.

Un différend commercial

L’affaire a été vivement démentie par le département d’Etat et Barack Obama est monté au créneau jeudi pour assurer que le paiement avait bien eu lieu mais qu’il s’agissait du règlement d’un vieux différend commercial, en marge de l’accord international sur le nucléaire iranien.

La libération des cinq Américains dans le cadre d’un échange inédit de prisonniers était, elle, survenue simultanément au transport de l’argent, sans lien entre les deux événements, selon les autorités américaines.

« L’avion que j’ai vu à la télévision était l’avion transportant les otages à Genève, en Suisse, pas l’avion transportant les 400 millions de dollars en liquide vers l’Iran ! », a tweeté Donald Trump vendredi pour se justifier.

Trump dans la tourmente

Ce rétropédalage intervient au terme d’une semaine sombre pour Donald Trump qui a subi les foudres de plusieurs ténors de son parti après s’en être pris à la famille d’un militaire mort en Irak ou à la mère d’un bébé en pleurs.

Parmi les derniers désaveux en date, le club des républicains d’Harvard, la prestigieuse université américaine, a affirmé qu’il ne soutiendra pas le candidat lors de la présidentielle du 8 novembre.

« Pour la première fois depuis 128 ans, la plus ancienne association républicaine universitaire du pays ne soutiendra pas le candidat républicain » à la présidentielle, ont-ils écrit dans un communiqué.