Les Américaines célèbrent leur but face à la France, samedi 6 août à Belo Horizonte. | GUSTAVO ANDRADE / AFP

Elles auront maintenu l’espoir un peu pus d’une heure. Mais, pour n’avoir pas réussi de miracle face aux Américaines, samedi 6 août à Belo Horizonte, les footballeuses françaises risquent d’être condamnées à un exploit, vendredi 12 août. Battues sans démériter par les Etats-Unis (1-0), les coéquipières de Wendie Renard devront sûrement se contenter de la deuxième place de leur groupe G, et elles pourraient affronter l’Allemagne dès les quarts de finale, dans un peu plus de cinq jours. Dans le stade Mineirao, dont seules les tribunes basses étaient occupées – et non remplies –, les Françaises se sont pourtant procuré plus d’occasions que leurs adversaires (5 tirs cadrés à 3). En vain.

Pour bien comprendre la difficulté de la tâche qui attendait les Bleues au coup d’envoi, il fallait sortir la boîte à chiffres. Depuis les Jeux d’Atlanta, en 1996, date à laquelle le football féminin s’invita pour la première fois à la fête olympique, les Américaines ont remporté 4 des 5 titres décernés. Et en 2000 à Sydney, elles n’échouèrent qu’en finale face à la Norvège. La sélection de la gardienne Hope Solo restait sur 12 victoires lors des JO, le dernier revers remontant à 2008, à Pékin, contre la… Norvège, lors d’un match sans enjeu.

Face à cet ogre, la France, comme les autres, s’est souvent contentée des miettes. En 21 confrontations, les Bleues ne l’avaient emporté que 3 fois, pour 16 défaites et 2 nuls. Aux Jeux de Londres, les joueuses de l’ex-sélectionneur Bruno Bini s’étaient inclinées assez largement (4-2) face aux « Yanks », lors de leur opposition en match de groupe. Voilà un revers de plus.

A Belo Horizonte, dès la première mi-temps, les joueuses de Philippe Bergeroo ont pourtant tout de suite montré les meilleures intentions. Au terme d’un premier quart d’heure plutôt calme, les Bleues se procuraient l’occasion la plus franche du premier acte. A la réception d’un coup franc de Louisa Cadamuro (ex-Necib, elle s’est mariée en juin), la capitaine Wendie Renard, impériale en défense centrale, plaçait un puissant coup de tête qui venait heurter la barre transversale de Hope Solo, battue (15e).

En défense centrale, la capitaine des Bleues Wendie Renard a livré un excellent match, samedi 6 août face aux Etats-Unis. | GUSTAVO ANDRADE / AFP

Très active dans les phases offensives, Louisa Cadamuro tentait une frappe aux 25 mètres trop écrasée (21e). Quant à l’attaquante des Bleues, Marie-Laure Delie, elle était dans les bons coups, souvent très juste dans ses appels en profondeur (23e, 25e, 41e), moins dans leur conclusion. Les coéquipières de la capitaine américaine Carli LLoyd, elles, ne se faisaient dangereuses que sur coups francs, par l’intermédiaire de Tobin Heath (29e, 34e).

Réalisme américain

Les Bleues ne montraient pas tout à fait le même allant en deuxième mi-temps, et les Américaines se montraient dangereuses par Morgan Brian, qui inquiétait la gardienne Sarah Bouhaddi (55e). Juste après l’heure de jeu, Tobin Heath, la meilleure Américaine sur la pelouse, frappait sur le poteau. La capitaine Carli Lloyd pouvait reprendre la balle et la pousser au fond des filets (62e), symbole du réalisme américain.

D’abord sonnées, les Françaises se reprenaient et l’entrée d’Elodie Thomis à la place de Louisa Camaduro (69e) apportait un peu de percussion. Marie-Laure Delie se créait une belle occasion sur une tête bien repoussée par Hope Solo (77e), qui essuyait plusieurs suées froides, notamment sur ce centre d’Elodie Thomis détourné par une défenseuse américaine (79e). Malgré plusieurs autres occasions en fin de rencontre, les Bleues ne parvenaient pas à égaliser.

Avec cette défaite, les tricolores, qui avaient largement battu la Colombie lors de leur premier match (4-0), conservent leur destin entre leurs pieds, avant de rencontrer la Nouvelle-Zélande, mardi 9 août à Salvador de Bahia, pour leur dernier match du groupe G. Mais le quart de finale, probablement face à l’Allemagne, s’annonce délicat. Au Mondial 2015, c’est contre l’équipe allemande que les joueuses de Bergeroo s’étaient inclinées, en quarts.